Questionné par un auditeur sur la corruption lors de son grand oral dans l’émission "Antenne directe" de la radio nationale le 5 octobre dernier, le chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré avait cette réponse : "Nous avons pris beaucoup de mesures qui sont actuellement en train d’être mises en œuvre, notamment le centre d’appel, les dénonciations qui peuvent être faites jusqu’à la présidence du Faso. Il y a un plan pour sévir au-dessus de toute considération et le KORAG est instruit pou enquêter sur toute forme de corruption et de rackets ou de dossiers mal gérés. Dans les jours à venir, il y a des choses qui vont sortir et nous allons instruire la justice de prendre des mesures nécessaires pour que des individus qui seront pris dans des situations comme ça puissent payer". Pour être précis, il avait ajouté : "Le KORAG va sortir des dossiers et instruire la justice de se mettre dessus. Il y a de très gros dossiers de corruption et lorsqu’on va se mettre dans les poursuites-là, ça va faire baisser un peu la température de la corruption".
Hier soir, peu après le JT de 20 heures de la RTB, le capitaine Azaria Sorgho, porte-parole du MPSR2 et du Korag, est apparu sur le plateau pour annoncer que des faits de graves malversations financières et de corruption, ont été mis à jour impliquant Azimmo et Socogib, deux sociétés immobilières dirigées par Alizèta Ouédraogo, la belle-mère de François Compaoré. Les faits se seraient produits à l’occasion de la privatisation de la Socogib au début des années 2000 avec la complicité des dirigeants de l’époque.

Kaceto.net