Trois jeunes du quartier Diarradougou, ont été convoqués à la gendarmerie le 04 janvier. Ils auraient saccagé le materiel de jeunes homosexuels qui s’apprêtaient pour leur Djandjoba (sorte de kermesse). Mécontents que des homosexuels s’affichent ainsi sans vergogne, les jeunes avaient alors détruit leur matériel de sonorisation entre autres. C’était le 28 décembre dernier.
Convoqués à la gendarmerie après une plainte des homosexuels, les trois jeunes incriminés ont reçu le soutien de plus de 200 personnes de leur quartier qui ont envahi les locaux de la gendarmerie pour exiger leur libération immédiate. L’affaire suit donc son cours.
Ce n’est pas la première fois que les populations que ce soit à Bobo-Dioulasso ou à Ouagadougou, s’en prennent aux homosexuels. Si leur existence est connue et pratiquement tolérée de tous, la plupart des Burkinabè acceptent difficilement qu’ils s’affichent en public, estimant que leur orientation sexuelle n’est pas "normale".
Beaucoup considèrent l’homosexualité comme un vice et le traite comme tel. Chacun peut donc avoir un vice mais le vivre caché et non pas organisé un Djandjoba pour parader dans le quartier. S’il est vrai que ces pratiques sont acceptées sous d’autres cieux notamment en Occident, les pays africains et notamment le Burkina ne sont surement pas prêt à l’accepter ; en tout cas pas pour la majorité de la population encore très attachée aux valeurs morales et religieuses.
Hermann Wendkouni Nazé
Kaceto.net
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