Me Bénéwendé Stanislas Sankara voit dans la montée de la colère populaire, « une possible insurrection », après celle qui a chassé en octobre 2014 le président Blaise Compaoré au bout de 27 ans de gestion.

« La fronde sociale ainsi que l’incivisme criard auxquels s’adonnent les Burkinabè, sont les manifestations d’un grand mécontentement qui couve une possible insurrection car les mêmes causes produisent les mêmes effets », a affirmé hier dimanche Me Bénéwendé Stanislas Sankara, lors de la clôture du deuxième congrès ordinaire de son parti, l’UNIR/PS.

Le régime du président Roch Kaboré, aux affaires depuis novembre 2015, a essuyé durant l’année 2016, de nombreuses revendications sociales, rappelant le climat délétère qui a précédé l’insurrection populaire d’octobre 2014, ayant démis le président Blaise Compaoré de ses fonctions.

Avant Me Bénéwendé Stanislas Sankara, des cadres du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, au pouvoir) dont Salifou Diallo (décembre 2015), Jean-Marc Palm (septembre 2016) et le secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Burkina, Bassolma Bazié (octobre 2016), ont sonné la même alerte.

Pour éviter « une possible insurrection », Me Sankara préconise « une force alternative » entre son parti l’UNIR/PS, le MPP et les autres forces de gauche pour apporter « une véritable démocratie sociale » au peuple burkinabè.

Celui qui vient d’être reconduit à la tête de l’Union pour la renaissance/parti sankariste (UNIR/PS), a également proposé de mettre en œuvre les valeurs du Sankarisme, un mode de gouvernement basé, selon lui, sur « la vertu et l’intégrité ».

« Ceci explique l’immensité de la tâche qui nous attend au regard des tares secrétées par Blaise Compaoré et son régime pendant 27 ans dans notre pays qui a besoin maintenant d’une rupture et d’un Burkina nouveau », a ajouté Bénéwendé Stanislas Sankara.

En rappel, le président de l’UNIR/PS, connu pour son opposition farouche contre le régime de Blaise Compaoré, s’est allié en décembre 2015, en dépit de critiques nourries, au nouveau pouvoir, dirigé par des ex hommes de confiance de M. Compaoré.

Membre de la majorité présidentielle, il est également vice-président de l’Assemblée nationale, malgré ses quatre députés, sur un total de 127 députés

AIB