Les Volontaires adjoints de sécurité (VADS), chargés surtout d’appuyer la police dans la règlementation de la circulation, ont manifesté hier lundi à Bobo-Dioulasso (365km, ouest) pour protester contre la brusque rupture de leur contrat.

Les Volontaires adjoints de sécurité (VADS) ont marché hier à Bobo-Dioulasso jusqu’au gouvernorat de la région des Hauts-Bassins. En effet, ces agents de sécurité avaient signé en 2013, avec les autorités, un contrat d’un an renouvelable.

Mais depuis lors, ils assurent que le contrat a toujours été reconduit tacitement, jusqu’à récemment, où il a été annoncé un nouveau recrutement en vue du remplacement des anciens.

A Ouagadougou, les Volontaires adjoints de sécurité qui s’étaient également préparés pour manifester devant le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure ont sursis à leur tentative.

Au plan national, les VADS demandent une intégration dans la Fonction publique, « selon la compétence de chaque volontaire » ou à défaut, « l’octroi d’une année de pécule (600 000 F CFA) pour que chacun puisse réaliser ses projets ».

Ils disent réclamer cet accompagnement car les textes interdisent le renouvellement du contrat du volontaire après trois années de service.

« En fin novembre, nous avons cherché à comprendre la suite à notre contrat. On ne nous a rien dit. Nous avons continué à travailler jusqu’au 28 janvier 2017. Et c’est ce jour-là qu’on nous a rassemblés pour nous dire que notre contrat est fini depuis novembre 2016 et qu’il n’était pas renouvelable », a soutenu Ousséni Bazongo, délégué des VADS des Hauts-Bassins.

Ils dénoncent ainsi une décision qu’ils jugent contraire aux textes en la matière (préavis), car c’est deux mois après la fin du contrat qu’ils ont été notifiés. Selon les VADS, comme l’autorité ne les a pas informés dès expiration du contrat, celui-ci est supposé être renouvelé, compte tenu de son caractère tacite.

La manifestation de Bobo avait pour objectif de rencontrer le gouverneur afin qu’il intercède auprès du ministre de la sécurité dans la perspective d’une rencontre prochaine sur leur sort. La démarche n’ayant pas suivi la voie normale, la rencontre n’a donc pas été possible.

En attendant, des VADS ont été réquisitionnés pour poursuivre le travail. Et, un nouveau recrutement, auquel les anciens peuvent prendre part, est en cours.

AIB