Le riz produit au Burkina ne se vend toujours pas bien, malgré les efforts faits pour améliorer la qualité et la quantité, a déploré mercredi le comité interprofessionnel du riz du Burkina (CIR-B) qui appelle les Burkinabè à un sursaut patriotique.

« Le riz du Burkina qui entre dans le circuit du marché ne représente qu’une partie très faible des quantités commercialisées (45% en moyenne) », à affirmer mercredi, le secrétaire exécutif du comité interprofessionnel du riz du Burkina (CIR-B), Boukari Bikienga.

M. Bikienga s’exprimait à l’issue d’une rencontre avec la presse dans le cadre de son programme de consommation du riz qui a réuni les acteurs des différents maillons de la filière à savoir la production, la transformation, la commercialisation, le transport.

Selon lui, la production de riz paddy a explosé entre 2008 et 2015, passant de 195 000 tonnes à 347 500 tonnes.

« Cependant, force est de constater que plus de la moitié des besoins nationaux en riz au Burkina, sont couverts par les importations, qui ont culminé à 440 000 tonnes en 2013 puis à 379 592 tonnes en 2015 », a-t-il déploré.

Dans le même temps, l’augmentation de la consommation de riz s’est faite de manière exponentielle, atteignant de nos jours plus de 600 000 tonnes avec un accroissement annuel de 5,6%, a déclaré M. Bikienga.

« Des rizeries professionnelles produisant du riz blanc et des centres d’étuvage s’installent dans les principaux bassins de production et de consommation du riz au Burkina », a-t-il expliqué.

Il a souligné que des résultats de recherche confirment en effet les avantages comparatifs du riz du Burkina tant sur le plan de la sécurité sanitaire que sur le plan des critères de qualité.

Par rapport au prix du riz dont certains estiment ne pas être à la portée de tous les Burkinabè, Boukari Bikienga souhaite que les consommateurs comprennent qu’il y a différentes qualités.

« Il y a trois niveaux de qualités. Un premier choix qui coûte un peu plus cher, ensuite un deuxième et un troisième. Les prix sont généralement fonction avec les qualités et il faut en tenir compte. Mais nous faisons des efforts pour offrir moins cher, parce que c’est une question de compétitivité », a-t-il précisé.

Il a également souhaité que l’Etat puisse les aider à aménager des superficies pour qu’ils puissent produire en quantité et répondre aux besoins de la population.

Le conférencier a invité les Burkinabè à consommer le riz national, un « riz de qualité » qui ne « rend pas malade ».

Agence d’Information du Burkina