La 18e Marché international du cinéma et de la télévision africains (Mica), rendez-vous entre producteurs, distributeurs, diffuseurs et porteurs de projets, s’est ouvert dimanche en marge Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco).

Bourse de programmes audiovisuels africains et sur l’Afrique, le Mica réunit les professionnels du cinéma et de l’audiovisuel du continent pour "nouer des contrats d’achat et de vente d’oeuvres audiovisuelles africaines ou de la diaspora", a indiqué sa directrice Suzanne Kourouma.

Dressé dans la Salle des fêtes de Ouaga2000, un quartier huppé nouvellement créée au sud de la capitale burkinabè, le Mica offre des espaces multifonctionnels pour des séances de projection à la carte, des rencontres de promotion et d’échanges et l’exposition de films africains, a-t-elle ajouté.

Près d’une centaine de films, tous genres confondus, seront présentés à ce marché, indépendamment des programmations du Fespaco, a-t-elle précisé.

Outre les rencontres d’affaires, le salon du Mica va également accueillir des ateliers, des tables rondes et des masters classes.

"Il ne sert à rien de faire des films, de les primer et ne pas ensuite pouvoir les vendre ou les diffuser dans les salles de cinéma en Afrique et ailleurs" souligne Salif Traoré, un promoteur malien présent pour la cinquième fois.

"Quand on produit sans vendre, on ne peut pas avoir de retombées pour continuer la production, d’où l’importance du Mica qui est un tremplin pour nous d’être en relation avec les acheteurs et distributeurs professionnels qui viennent du monde entier", a-t-il précisé.

"Le Mica est une très belle plateforme pour la production cinématographique africaine mais également mondiale. C’est pour cette raison que le Sénégal est venu présenter les films qui sont en compétition mais aussi présenter les écoles de formations audiovisuelle du pays", a quant à lui déclaré le Secrétaire permanent du Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle du Sénégal (Fopica) Abdoul Aziz Cissé.

"Nous attendons du Mica une meilleure promotion, une meilleure visibilité des actions menée actuellement pour relancer le cinéma sénégalais et le networking, la mise en relation avec les autres acteurs, pour pouvoir développer des actions de coopération cinématographiques", a-t-il ajouté.

"Nous espérons avoir des acheteurs, des partenaires, des gens pour collaborer ou même coproduire", a soutenu le directeur de la fiction, des documentaires et des archives de la Côte d’Ivoire Mohamed Lamine Cissé.

Si le Mica "se veut une vitrine pour les œuvres de nos cinéastes africains", il leur "appartient de l’animer et de le rendre plus rayonnant, plus compétitif par la qualité des œuvres cinématographiques", a toutefois indiqué le directeur de cabinet du ministère en charge de l’artisanat, Christian Méda.

Créé en 1983, soit 14 ans après le Fespaco, le Mica est né de la volonté des professionnels du cinéma et de l’audiovisuel du continent d’avoir un marché autonome et propre au film africain.