Les autorités sanitaires du Burkina Faso ont inauguré vendredi un centre de sevrage pour les consommateurs des produits du tabac, considéré comme le plus grand centre dans la sous-région ouest-africaine.

Selon le ministère de la Santé, le centre financé par l’Etat français à hauteur de 400.000 euros va mener des "activités de prévention, de diagnostic et de traitement de la dépendance tabagique".

Pour le secrétaire général du ministère de la Santé, Jean-Claude Marie Lucien Kargougou, ce centre permettra à ceux qui veulent arrêter de fumer de venir dans ce centre de sevrage pour être orientés et suivis.

Au Burkina Faso, le taux de consommation du tabac est estimé à 19,8% au sein de la population de 25 à 64 ans, selon un rapport datant de 2013 qui souligne que les sujets jeunes de 25 à 34 ans de sexe masculin sont les plus touchés dans une proportion de 32,6%.

En 2015, le Burkina Faso a pris un arrêté pour définir clairement les images à porter désormais sur les paquets, cartouches et cartons de cigarettes. Cependant cette disposition est confrontée à de nombreux obstacles dans sa mise en œuvre.

Le 7 avril dernier, date-butoir pour la mise en application de cette disposition, l’ONG Afrique contre le tabac (ACONTA) et des organisations de la société civile burkinabè avaient alerté les autorités gouvernementales et judiciaires sur le "non-respect" de la loi antitabac par l’industrie du tabac et exigé que des "sanctions sévères" soient prises contre les contrevenants.

Selon l’ONG, la consommation du tabac tue environ 2.000 de personnes par an au Burkina Faso.

Le ministre de la Santé a appelé les fabricants, importateurs et entreposeurs de cigarettes à se conformer aux nouvelles dispositions.