« Nous sommes ce que nous sommes, en partie parce que les autres sont ce qu’ils sont » ; ces propos sont de l’ex ambassadeur Burkinabè Philipe Sawodogo, lors de la cérémonie d’ouverture du Symposium International de Ouagadougou sur le Dialogue des Religions et des Cultures. La cérémonie d’ouverture a connu la présence de la Secrétaire Générale de l’Organisation International de la Francophonie (OIF) et le discours officiel d’ouverture a été prononcé par le Ministre des Affaires étrangères et des Burkinabè de l’Extérieur, Alpha Barry.

« J’ai compté 400 morts lors d’affrontements entre musulmans et chrétiens dans une ville du Nigéria » ; ce témoignage est du ministre des Affaires Etrangères et des Burkinabè de l’Extérieur, Alpha Barry qui poursuivra sur son expérience de journaliste en évoquant l’horreur de 700 corps sans vie sur un parking d’hôpital, qu’il a vu dans une autre ville Nigériane en 2006 toujours à cause des guerres de religions. Ce sont ces expériences qui convainquent le ministre Alpha Barry de la nécessité de ce symposium dont il a la charge de présider la cérémonie d’ouverture.
Selon l’ancien ministre et ambassadeur, Philipe Savadogo, ce symposium est un dialogue nécessaire pour la vie et la survie de nos sociétés, et ce dialogue est nécessaire pour lutter contre le fanatisme, l’intolérance et la non connaissance de l’autre. Phillipe Savadogo salue par ailleurs l’engagement de plusieurs associations pour le dialogue religieux et culturel. L’ancien ambassadeur est avec Dr Lazare Ki Zerbo, l’initiateur de ce Symposium sur le Dialogue des cultures et des religions. La mémoire du Pr Ki-Zerbo a d’ailleurs été saluée lors de la cérémonie d’ouverture, pour sa grande contribution au dialogue des cultures. Plusieurs personnes sont intervenus lors de cette cérémonie d’ouverture et tous ont loué l’initiative du symposium.

« Il faut avant tout être un homme, avant d’être un musulman, un chrétien, un animiste ou autre. On doit savoir qu’il n y a pas de contrainte en religion, sinon la personne fera preuve d’hypocrisie et cela est pire qu’être mécréant », confiera pour sa part Dr Aboubacar Doukouré, président de l’Organisation Islamique pour l’Education, les sciences et la Culture.

La secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie, Michaëlle Jean, souhaite pour sa part que les cinéastes utilisent leur art pour sensibiliser les gens au dialogue des cultures et des religions. Débutant son allocution par un chant de son pays d’origine, Haïti, elle a loué la tenue de la rencontre qui fait suite à une première du genre qui avait eu lieu en 2015 à Cotonou au Benin, et qui avait alors été conduite par l’éminent professeur Albert Tevoedjre, médiateur émérite honoraire de l’UEMOA.

Présent dans la salle, le Professeur a indiqué que le dialogue des cultures et des religions ne consiste pas à changer l’autre mais à ce que chacun connaisse l’autre. Débutée par le discours du maire de la ville Armand Roland Pierre Béouindé à 9h18, c’est à 11h40 que la cérémonie a pris fin avec la signature « du Manifeste pour l’éducation à la Paix ». Les travaux qui doivent se poursuivre jusqu’au 07 mars ont débuté immédiatement. Plusieurs communications sont attendues avec des personnalités politiques, coutumières, religieuses mais aussi des journalistes.

Kaceto.net