Hier 8 mars, l’Association des banques centrales africaines (ABCA) s’est réunie à Dakar, au siège de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pour faire le point de leurs activités, notamment l’examen des rapports des Assemblées annuelles 2016, et réfléchir sur les pistes pouvant accélérer l’intégration du continent africain.

L’ABCA a été créée le 25 mai 1963, à Addis-Abeba, en Éthiopie, sur décision des Chefs d’États et de gouvernement de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA).
Sa principale mission est de favoriser la coopération dans les domaines monétaire, bancaire et financier entre pays africains, contribuer à la "formulation de principes pour l’application des accords conclus entre les pays africains dans les domaines monétaire, bancaire et financier" mais au renforcement de la stabilité des prix et de la stabilité financière en Afrique." Le but visé étant, selon es rêves des pères de l’indépendance africaine, de créer les conditions pour "l’avènement d’une monnaie unique et d’une Banque Centrale commune en Afrique".
Les débats qui agitent les sociétés africaines, notamment es pays membres de a zone franc, ceux qui utilisent le F CFA, montrent bien que l’indépendance monétaire et financière est vivement réclamée comme conditions d’une vraie indépendance du continent. La tâche est pour le moins ardue puisqu’il s’agit de faire converger des économies nationales très disparates, vers une monnaie commune, à l’image de l’Euro pour les pays membres de l’Union européenne.

"Le temps de réaction est souvent long parce que ce n’est pas facile pour un Etat de se transformer, de prendre des mesures et des réformes", a souligné le gouverneur de a BCEAO, Tiémko Meyliet Koné.
Dans le domaine monétaire, économique, comme au plan politique, l’intégration africaine passe d’abord par une remise en question des conditions d’adhésion à l’Union africaine. L’intégration africaine étant un projet politique, le seul critère géographique s’avère inopérant pour parvenir au résultat escompté.

Kaceto.net