Le vendredi 3 mars courant, l’horreur a encore frappé les paisibles populations du Sahel. En effet, aux environs de 11 heures, selon de nombreuses sources, le village de Kourfayel, situé à quelques kilomètres de Djibo, chef-lieu de la province du Soum, a subi une attaque terroriste d’une extrême violence qui a couté la vie à un enseignant, lâchement assassiné dans l’exercice de ses fonctions et fait des blessés.

Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) condamne avec la dernière énergie cette énième attaque terroriste qui confirme si besoin en était encore que notre pays est véritablement en guerre. Il présente, à l’occasion, ses condoléances les plus attristées aux parents des victimes, souhaite un prompt rétablissement aux blessés et exprime sa compassion à l’ensemble du peuple burkinabè qui vit des moments particulièrement pénibles.

Venant après celles du lundi 27 février dans les localités de Tongomayel, Baraboulé et de Diguel et les menaces d’éléments armés non identifiés contre des enseignants toujours dans la province du Soum, cette attaque de Kourfayel, dirigée contre une école en plein cours, marque un tournant extrêmement grave et particulièrement préoccupant de la situation sécuritaire dans cette partie de notre pays. Au-delà des symboles, ce sont les vies d’enfants qui ont été directement menacées et c’est notre nation qui est agressée dans ses fondements. Le CDP dit toute sa solidarité et tout son soutien à la communauté enseignante en particulier et à l’ensemble des travailleurs de la région qui sont l’objet de pression et de menaces des terroristes dont l’objectif est de les faire fuir la région et faire disparaître l’Etat burkinabè.

Cette situation interpelle l’ensemble de notre nation et au premier chef, le pouvoir en place. Le CDP demande avec insistance au gouvernement du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), d’en prendre toute la mesure, de se ressaisir et d’aller au-delà des discours inappropriés et irresponsables pour rechercher et trouver dans les délais les meilleurs, des solutions efficaces pour sécuriser les populations, particulièrement celles du Soum régulièrement frappées dans leur chair depuis un certain temps et celles du nord du Burkina Faso.

Force est de constater que les réponses, si elles existent réellement, jusque-là apportées par le MPP et ses alliés sont insuffisantes et inappropriées. On n’a plutôt une désagréable impression d’incompétence, de légèreté dans l’appréciation de la situation et de manque de vision. Face à cette impasse, le CDP invite le parti au pouvoir à engager un processus d’échanges entre les forces vives de la Nation pour imaginer des solutions afin de faire face avec le maximum de chance de succès au péril terroriste.

Pour sa part, le CDP est prêt à participer avec toutes ses forces et toutes les compétences dont il regorge à un tel dialogue sans démagogie dans le seul intérêt de notre nation.

Démocratie – Progrès - Justice

Pour le secrétariat chargé de la Communication du CDP

Hamadou Amadou Maïga