L’opposition regroupée au sein de l’Alliance des forces démocratiques de Côte d’Ivoire (AFD-CI, plate-forme de 12 partis dont le FPI de Laurent Gbagbo) a dénoncé, dimanche soir, ‘’une atteinte grave à la liberté d’opinion’’, après la condamnation, vendredi, à 6 mois de prison ferme de Jichi Mohamed dit Sam l’Africain, président de la Nouvelle Alliance de la Côte d’Ivoire pour la Patrie (Nacip).

‘’La condamnation de Sam l’Africain constitue une atteinte grave à la liberté d’opinion et à la démocratie. Elle dévoile une logique d’intimidation des leaders de l’opposition en général, et ceux de l’AFD-CI en particulier’’, écrit le Président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’guessan, président de l’AFD-CI, dans un communiqué transmis à APA.

Selon lui, Sam l’Africain est ‘’puni’’ pour son ‘’soutien à Laurent Gbagbo et témoignage à La Haye’’ et exige sa ‘’ libération immédiate’’ en lui apportant le ‘’soutien ‘’ total et la ‘’solidarité’’ de l’AFD-CI qui appelle à la mobilisation des ‘’démocrates (…) éprises de liberté pour faire barrage à la dictature et pour engager la lutte pour la Justice et pour la démocratie’’.

Inculpé pour ‘’incitation et au tribalisme’’, le président de NACIP, Sam l’Africain, a été condamné, vendredi par le Tribunal de 1ère instance d’Abidjan à six mois d’emprisonnement et à la privation de ses droits civiques pendant cinq ans, pour des faits requalifiés en ‘’ injures et diffamation envers une communauté ethnique’’.

"J’ai dit que le président de la République venait du nord, que le Premier ministre venait du nord, que le président de l’Assemblée nationale venait du nord, et cetera. Je pense que j’ai le droit. Si ces propos ont été mal perçus, ce n’était pas mon intention, (…) je m’en excuse" avait déclaré le prévenu. Le tribunal n’a visiblement pas été convaincu de la sincérité des excuses.

Kaceto.net avec APA