Le directeur général de la CNAMGS, Michel Mboussou face au ministre congolais du travail, Emile Ouosso lors de la séance de travail, le 2 avril 2017à Libreville.
Dans le cadre de la signature d’un accord-cadre de partenariat technique opérationnel entre la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) et le Congo, en matière d’assurance maladie universelle, le ministre Congolais du Travail et de la Sécurité sociale, Emile Ouosso séjourne à Libreville du 2 au 4 avril.

Une délégation du ministère congolais du Travail et de la Sécurité sociale, conduite par le ministre Emile Ouosso, séjourne depuis le 2 avril à Libreville, pour s’inspirer du modèle de la CNAMGS dans la couverture maladie universelle.

Elle s’est entretenue le 3 avril avec le directeur général de la CNAMGS, Michel Mboussou, et le ministre du Développement social et familial, de la Prévoyance sociale et de la Solidarité nationale, Paul Biyoghe Mba.

« Nous venons nous inspirer du modèle de la CNAMGS dans la mise en œuvre de l’assurance maladie universelle au Congo. Parce que nous pensons qu’on ne peut pas être intelligent tout seul, qu’il fallait voir ce que font les autre de mieux. », a déclaré Emile Ouosso.

Visiblement intéressé par la CNAMGS, le ministre Congolais du Travail a estimé que « Le Gabon est déjà en phase de croisière dans l’assurance maladie ». Ce qui justifie leur visite à Libreville.

« Nous voulons travailler avec vous. Et ce travail consistera à ce que nous ayons votre assistance pour nous accompagner dans les phases de mise en œuvre de cette assurance maladie. Et nous allons envoyer 4 à 6 cadres en immersion ici au Gabon pour être formés pendant 4 mois dans ce domaine », a affirmé Emile Ouosso.

Au cours de la séance de travail, le directeur général de CNAMGS, a fait un exposé sur l’historique et le fonctionnement de la CNAMGS. De cet exposé l’on retiendra que la CNAMGS est née en 2007 grâce à la volonté des autorités de la République d’étendre la couverture maladie à toute la population. A ce jour, elle compte plus de 900.000 assurés sur une population pilote estimée à 1.500.000 habitants. La CNAMGS prend ses assurés en en charge à 80%.

Ces prestations sont financées par trois fonds à savoir : le Fonds des Gabonais économiquement faibles (GEF), le fonds d’assurance maladie des travailleurs salariés du secteur privé et parapublic et le fonds d’assurance maladie des agents publics. Le fonds des Gabonais économiquement faibles est financé par une redevance obligatoire collectée à hauteur de 10% sur le chiffre d’affaires des sociétés de téléphonie mobile et 2,5% sur le transfert des fonds à l’étranger.

Les deux autres fonds sont quant à eux, financés par le revenu du travail à hauteur de 5% pour l’employeur dans le secteur public, contre 4,1% dans les secteurs privés et parapublics. 2,5% pour l’employé dans le secteur public contre 2% dans les secteurs privés et parapublics. L’assurance maladie coûte plus de 42 milliards de francs CFA à la CNAMGS.

Vu l’accroissement de charge financière, les autorités sont sur le point de « créer un 4e fonds destiné aux travailleurs indépendants ne disposant pas de revenus déclaratifs », a affirmé Michel Mboussou.

La mission du ministre Emile Ouosso aboutira à la signature, dans les prochains jours, d’accord-cadre de partenariat technique opérationnel entre la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) et le Congo, en matière d’assurance maladie universelle. Pour examiner les contours de cet accord, une séance de travail a eu lieu le 3 avril entre le ministre gabonais du Développement social et familial, de la Prévoyance sociale et de la Solidarité nationale, Paul Biyoghe Mba et son homologue Congolais Emile Ouosso.

Gabon Review