Les promesses n’engagent que ceux qui y croient, dit-on ! Les Ouagalais qui avaient cru aux déclarations du directeur général de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA), Arba Jules Ouédraogo, le mars dernier, selon lesquelles, les coupures d’eau seraient un mauvais souvenir à partir du 1er avril en ont pour leurs frais. "« L’ONEA annonce à la population de la ville de Ouagadougou que l’engagement pris de démarrer la nouvelle station de Ziga le 15 mars est tenu et assure à la population qu’à partir de cette date la station est fonctionnelle et que l’eau potable est disponible", avait-il dit à l’issue d’une visite sur le chantier de Ziga II le 15 mars dernier. Le lancement de Ziga II, avait-il ajouté, permettra de produire 99 000 m3/jour, comblant le déficit estimé à 45 000m3/jour.

Mais à la date indiquée, l’eau, hélas, ne coule toujours pas en permanence dans la capitale et les points d’approvisionnement sont pris d’assaut par les Ouagalais, donnant lieu parfois à des empoignades. Il suffit de quitter le centre ville pour apercevoir les citadins armés de jéricannes et autres seaux sur les mobylettes ou les vélos à la recherche du précieux liquide.
Que vaut la parole du DG de l’ONEA ?. Ses déclarations traduisent la légèreté avec laquelle il traite la question de l’approvisionnement en eau dans la capitale. D’autant plus qu’il n’a pas jugé utile d’expliquer pourquoi le rendez-vous du 1er avril n’a pas été respecté.
En ne respectant pas ses engagements qu’il a librement pris publiquement lors d’une conférence de presse, Arba Jules Ouédraogo se discrédite auprès des consommateurs burkinabè. Dans le privé, il aurait été au mieux, mis à pied, au pire, immédiatement viré pour faute grave portant atteinte à l’image et la crédibilité de l’entreprise.
Les esprits "tordus" avaient d’ailleurs suspecté le DG de l’ONEA de vouloir faire un poisson d’avril aux Ouagalais. Ils n’avaient malheureusement pas tort. Mais sur un sujet aussi grave que l’accès à l’eau potable, son poisson est plus que douteux et l’ONEA gagnerait à l’avenir à mieux soigner sa communication. Le monopole dont jouit cette boite d’Etat dans le traitement et la distribution d’eau dans tout le pays lui impose une rigueur dans l’accomplissement de sa mission. Maintenant que le 1er avril est passé, quand l’eau va t-elle couler dans nos robinets sans interruption ?

Kaceto.net