Ambiance conviviale hier soir dans la salle de conférence du ministère des Affaires étrangères, de la coopération et des Burkinabè de l’extérieur, où se clôturait la deuxième session de la grande commission mixte de coopération entre le Burkina et la Guinée, dont les travaux se sont déroulés du 24 au 25 avril.
Remise de cadeaux, remerciements, félicitations, bref, les deux ministres qui ont présidé la session, le Gl Boureima Condé, ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation et Rita Solange Agneketom Bogoré, ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, entourés de leurs collaborateurs, avaient le sentiment du travail bien fait.
Après deux jours de discussion, les deux délégations sont parvenues à la signature de dix accords bilatéraux qui devraient renforcer les relations entre le Burkina et la Guinée.
Sur la paix et la sécurité, les deux pays ont convenu de mutualiser leurs moyens pour lutter contre le terrorisme, garantir la paix et le développement. Les conclusions des travaux de la deuxième session recommandent également la promotion de la coopération décentralisée et le jumelage entre les villes de deux pays.
Au plan économique et commercial, Ouagadougou et Conakry souhaitent dynamiser leurs échanges économiques et commerciaux par l’organisation réciproque de semaines commerciales dans les deux pays.
Reste un effort à faire pour disposer de statistiques sur les échanges commerciaux entre le Burkina et la Guinée, ce que manifestement, les experts ne disposent pas. "Les échanges commerciaux ne se passent pas de façon formelle ; on voit bien le Faso danfani exposé dans les marchés de Conakry et ailleurs, mais je ne peux pas vous dire la quantité exportée par les Burkinabè", a reconnu le ministre guinéen.
Dans le domaine des transports maritime, routier et ferroviaire, les deux pays affichent leurs ambitions de désenclaver le Mali, le Burkina et le Niger par la Guinée par la construction d’infrastructures sur la ligne Conakry-Bamako-Ouaga-Niamey.
Le document paraphé par les deux ministres mentionne également des accords de coopération dans les domaines de la santé de l’eau, la préservation de l’environnement, la culture, les sports, l’éducation, le tourisme , la promotion de la femme et la recherche scientifique.
La prochaine session aura lieu en 2019 à Conakry, mais dans l’intervalle, les deux délégations se sont engagées à mettre en oeuvre ce qui vient d’être signé à Ouagadougou et à en faire un bilan d’étape en 2018.

JV ; Kaceto.net