Les diplomates européens installés au Burkina et leurs collègues burkinabè se sont retrouvés ce matin dans le cadre de la 11ème session du dialogue entre les deux parties. C’était dans la salle du ministère des Affaires étrangères, en présence du ministre d’Etat, ministre de la Sécurité, Simon Compaoré et de Me Halidou Ouédraogo, président de la commission constitutionnelle

« Le Burkina se porte bien, en dépit des agissements de l’opposition politique », c’est ce que l’on peut retenir en substance du discours du ministre des Affaires étrangères, de la coopération et des Burkinabè de l’extérieur, Alpha Barry dès l’entame de son discours à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la 11ème session du dialogue Burkina/UE. Une réponse aux critiques faites par l’opposition sur la gestion du pays par la majorité actuelle, et pour ce qui le concerne directement, l’état de la diplomatie nationale. « Vous le constatez avec nous, le choix de l’opposition de pourrir le mandat du président Roch Marc Christian Kaboré… », a t-il ajouté. S’en est suivi une récrimination de cinq minutes environ contre l’opposition politique qui ne cesse de vilipender le Plan national de développement économique et social (PNDES) après s’être trompée en prédisant que le gouvernement ne tiendrait pas trois mois après les attaques de Cappuccino, de Splendid Hôtel et de la poudrière de Yimdi.
Pour le patron de la diplomatie burinabè, le gouvernement a pourtant réussi à répondre aux besoins des populations, notamment en rendant les soins de santé gratuits pour les enfants de cinq ans et moins. Le ministre Alpha Barry se félicite également des victoires engrangées sur le front du terrorisme car dira-t-il, « le Burkina est passé de la défensive à l’offensive, et saintement, le gouvernement peut se concentrer pour répondre aux besoins des populations y compris celles du nord… », puis de regretter que l’opposition ait choisi ce moment pour porter la charge contre le pouvoir en place en annonçant en plus le dépôt d’une motion de censure. « Quelle est la ligne rouge que le gouvernement a franchi ou quelle est la faute politique commise par le gouvernement ? », se demande le ministre des Affaires étrangères, de la coopération et des Burkinabè de l’extérieur. Il finira par se féliciter de la confiance des bailleurs de fonds dont l’Union Européenne qui a adoubé le PNDES lors de la table-ronde de Paris en décembre 2016.

Les échanges ont porté justement sur la mise en œuvre du PNDES et la contribution de l’Union européenne, mais aussi la sécurité et les droits de l’homme, confiera Jean Lamy, le représentant de l’Union européenne au Burkina, après des échanges de plus de trois heures de temps. Sur les questions sécuritaires, le ministre Alpha Barry a sollicité l’appui de l’Union européenne afin de faciliter le redéploiement des soldats burkinabè basés au Mali vers le Sahel burkinabè.
Le ministre avec satisfaction l’engagement de l’Allemagne et de la France dans un partenariat bilatéral à soutenir le Burkina dans sa lutte contre le terrorisme. Quant au financement du PNDES, Alpha Barry attend de l’Union européenne qu’elle incite les bailleurs de fonds à débloquer rapidement les financements, mais il estime aussi que le Burkina devrait augmenter sa capacité d’absorption des prêts. Il terminera son discours en révélant que 931 milliards de francs CFA ont déjà été mobilisés pour le compte du PNDES.

Hermann Wendkouni Nazé
Kaceto.net