Le Syndicat national des encadreurs pédagogiques du premier degré (SNEP/PD) du Burkina Faso veut la satisfaction des autres points de sa plate-forme revendicative, ont réaffirmé les responsables syndicaux, lors d’une Assemblée générale tenue samedi à Ouagadougou.

« Après plusieurs interpellations verbales et une demande d’audience non satisfaite, nous avons actualisé notre plate-forme générale et nous l’avons adressée au MENA (Ministère de l’Education de base et de l’Alphabétisation, Ndlr) », a déclaré le Secrétaire général adjoint du SNEP/PD, Pierre Zangré face à des dizaines de militants et militantes réunis à l’AG.

D’entrée de jeu, M. Zangré a rappelé que le 22 novembre 2016, le SNEP a signé une protocole d’accord avec le MENA, « marquant ainsi la levée de son mot d’ordre de boycott des activités de rentrée et la reprise normale de l’année scolaire 2016/2017 ».

Faisant la genèse de la lutte, le Secrétaire général (SG) du SNEP/PD, Bertin Toé, pour sa part, a expliqué qu’en mai 2016, le syndicat a déposé un protocole d’accord auprès du ministère de tutelle.

Il a ajouté que ledit protocole a été synthétisé en septembre 2016, en six points et que c’est à l’issue de cela qu’un protocole d’accord avec le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation a été conclu.

« Six mois après, il était normal que nous nous retrouvions entre militants et syndicat, afin de faire le bilan de la mise en œuvre de ce protocole d’accord », a confié M. Toé.

Le responsable syndical a reconnu qu’en termes de bilan, il y a eu des avancées en ce qui concerne l’amélioration des conditions de travail des encadreurs pédagogiques.

Il a cité la dotation des Circonscriptions d’éducation de base (CEB) en matériels logistiques, la dotation de ces CEB en matériels informatiques, en fonds de fonctionnement, etc.

« Les autres points du protocole que sont, entre autres, le reclassement catégoriel des instituteurs principaux en catégorie A1 et des conseillers et des inspecteurs en catégorie P, la question de traitement des stagiaires, la question des conseils de disciplines restent en suspend », a déploré le SG du SNEP/PD.

Pour lui, le bilan de la mise en œuvre du protocole n’est pas du tout satisfaisant.

Il a ajouté qu’une correspondance a été adressée, le 2 mai dernier au ministre de tutelle, Jean Martin Coulibaly, pour attirer son attention sur l’ensemble des points qui restent en souffrance.

Foi de Bertin Toé, l’AG devrait permettre de déterminer la suite de la lutte, ainsi que les actions à mener en vue de se faire entendre. Une conférence de presse est prévue pour le mardi 9 mai à Ouagadougou pour annoncer les grandes décisions de la rencontre.

L’Assemblée générale du SNEP est intervenue au lendemain de la conférence de presse animée par la Coordination nationale des syndicats de l’éducation de base (CNSE).

A cette occasion, les responsables de la CNSE ont informé leurs militants sur l’avancée des négociations avec le gouvernement à propos de l’amélioration des conditions des acteurs éducatifs en ce qui concerne la tenue des examens scolaires pour l’année 2016-2017.

Agence d’information du Burkina