Des militants de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA), parti de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé, actuellement en prison dans le cadre de l’enquête relative au coup d’Etat manqué de septembre 2015, ont manifesté ce samedi à Ouagadougou, pour demander sa libération, a constaté APA, dans la capitale burkinabè.

L’initiative est de l’union nationale des anciens de la NAFA qui ont organisé un grand rassemblement en plein cœur de Ouagadougou, dans l’enceinte d’une salle de spectacle.

A cette occasion, les militants et sympathisants du parti venus de différentes régions du pays, ont clamé hors et fort ‘’liberté pour Djibrill Bassolé’’, actuellement détenu à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA).

Le président des anciens de la NAFA, Adama Yaméogo, dans son intervention, a sollicité la clémence du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré dans l’affaire Djibrill Bassolé arrêté il y a de cela 9 mois.

Pour lui, ‘’ceux qui accusent Djibrill Bassolé peinent à trouver des preuves pour le maintenir en prison’’.

Le cas du général Bassolé, poursuit-il, ressemble à ce proverbe mossi (ethnie majoritaire au Burkina) qui dit que : ‘’Même si tu danses dans l’eau, tes ennemis diront que tu soulèves la poussière’’.

C’est à juste titre qu’il a plaidé pour que dans la gestion de ce dossier, ‘’la justice se démarque du politique pour sauvegarder son indépendance’’.

Le Bureau des anciens de la NAFA veut ‘’la libération immédiate de Djibrill Bassolé’’ ou à défaut une liberté provisoire, comme cela a été pour certains de ses codétenus.

Le général Djibrill Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères sous Blaise Compaoré, a été interpellé et incarcéré, depuis début octobre 2015, quelques jours après le putsch manqué, perpétré par l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP).

Dans le cadre de l’enquête sur cette affaire, plusieurs personnes (militaires et civiles) ont été arrêtées et emprisonnées. Parmi elles, certaines ont bénéficié de la liberté provisoire.

D’autres par contre, sont toujours en prison dont les généraux Djibrill Bassolé et Gilbert Diendéré, cerveau du coup d’Etat manqué.

Source : Agence de Presse Africaine