Le Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel) a dénoncé, vendredi, après un mouvement d’humeur dans l’armée, ‘’des meneurs en cagoule’’, au sein de la grande muette.
‘’Le moment est venu d’identifier clairement les véritables meneurs de cette fronde des hommes en arme. Que les masques et les cagoules tombent enfin sur cette crise interminable des Forces en armes’’ a dénoncé, dans un communiqué, parvenu à APA, Joël N’guessan, le Porte-parole du RDR.

Selon lui, ‘’apparemment’’, ceux qui sont allés au Palais présidentiel rencontrer le président de la république ne ‘’sont pas représentatifs des intérêts des hommes en armes’’.

‘’Qui sont ceux qui les ont sélectionnés et convoyés au Palais Présidentiel ? N’a-t-on pas convoyé au Palais Présidentiel des individus qui n’ont aucune prise sur les différents groupes auteurs de revendications de nos hommes en armes ?’’, interroge l’ex-ministre Joël N’guessan.

Le RDR dit être ‘’en droit de douter’’ si ‘’les services de renseignement de la République ont véritablement joué leurs rôles et travaillé correctement comme il se doit’’ et appelle à situer ‘’les responsabilités au niveau de ceux qui sont autour du Président de la République et le renseignent quotidiennement sur ces éternelles revendications’’ des militaires, conclut M. N’guessan.

Mercredi, Alassane Ouattara a reçu, en audience au Palais présidentiel, les ‘’représentants’’ des soldats mutinés en janvier qui exigeaient le paiement de primes ‘’exceptionnelles’’. La rencontre qui s’est tenue loin de la presse, est diffusée jeudi par la télévision nationale.

Le sergent Fofana présenté comme ‘’le porte-parole’’ des mutins, déclare au nom des siens que ‘’nous renonçons définitivement aux revendications d’ordre financier’’, objet, pourtant de la mutinerie de début janvier dans plusieurs casernes du pays.

Vendredi, les villes de Bouaké, Korhogo et la commune du Plateau à Abidjan se réveillent avec des tirs de soldats qui ne se ‘’reconnaissent pas dans la rencontre de jeudi avec le chef de l’Etat’’ et réclament leur ‘’argent’’.

Une situation qui a créé une panique générale obligeant les commerces, banques et écoles à fermer dans ces villes et le quartier du Plateau paralysé.

Les militaires réclamaient initialement aux premières heures de la mutinerie, la somme de 12 millions FCFA par personne dont une partie (5 millions FCFA) a été perçue en février.

APA