Les choses ne s’arrangent pas pour le président du Haut conseil pour la réconciliation nationale, Benoit Kambou. Le 26 avril, 16 membres sur 21 de cette instance chargée de traiter les quelques 5000 dossiers de crimes politiques et économiques et proposer des pistes pour parvenir à la réconciliation des Burkinabè, avait signé une pétition l’appelant à démissionner de son poste à compter du 28 avril 2017. Ses collaborateurs lui reprochent l’absence de résultats concrets pouvant assouvir les attentes légitimes du peuple, l’absence de planification des activités depuis l’installation de ses membres en mars 2016, la non publication du rapport annuel comme le prescrit l’article 21 de la loi créant la HCRUN.
Comme surpris par cette fronde interne d’une grande ampleur, le président Kambou tente de sauver son siège. Il a multiplié depuis lors des rencontres tous azimuts à la recherche de soutiens de haut niveau. En vain. Pis, le nombre de frondeurs est passé de 16 à 19, soit la totalité des conseillers, une des leurs n’ayant jamais mis les pieds au HCRUN depuis sa nomination.
Aux dernières nouvelles, les conseillers lui ont adressé une deuxième note dans laquelle ils disent ne plus le reconnaitre comme leur président. « Les conseillers travaillent à part, et lui aussi est dans son coin avec quelques salariés qui lui sont fidèles », confie une source proche de l’institution. Benoit Kambou est plus que jamais proche de la sortie.
Reste à trouver l’oiseau rare pour le replacer, une personnalité à la moralité irréprochable ayant le sens élevé de l’intérêt général.

Kaceto.net