Le Comité international mémorial Thomas Sankara (CIM-TS) dit avoir constaté avec "amertume et regret", le "Burkina/Sankara : un comité international dénonce le pillage du lieu de son assassinat pillage et le sabotage" du Conseil de l’entente, lieu de l’assassinat de l’ancien président Thomas Sankara et ses camarades, le 15 octobre 1987, et dont la contre-expertise sur leurs supposés restes n’a révélé "aucun profil génétique".

"Des deux expertises réalisées, on retient que le corps qui est censé être celui du président Sankara ne présente pas de traces ADN susceptibles d’être identifiées", souligne le comité, dans une déclaration publiée, mardi, avant de s’interroger sur le lieu où repose les corps du président Thomas Sankara et de ses douze compagnons d’infortune.

Selon le comité, un lever topographique du Conseil de l’entente réalisé en mars 2017 a permis de constater l’existence de plusieurs tombes "non encore identifiées".

Il rappelle que "plusieurs acteurs et témoins du drame sont encore vivants et préfèrent se taire sur la vérité", alors qu’il "est grand temps de libérer le peuple et les amis du Burkina, ainsi que les familles des victimes de cette douleur du non-deuil".

La contre-expertise réalisée sur les supposés restes de l’ancien président Thomas Sankara, mort en 1987 dans un coup d’Etat ont donné un "résultat négatif", mais cela n’empêche pas la justice de suivre son cours normal, a déclaré lundi dernier à la presse l’un des avocats de la famille, Bénéwendé Sankara.

Le Comité dit ne pas être surpris de ces résultats, car "c’est une lapalissade de dire que le dossier Sankara dérange ici et ailleurs".

Thomas Sankara, père de la Révolution burkinabè, a été tué avec douze de ses compagnons en octobre 1987 dans un coup d’Etat qui avait porté son frère d’arme, Blaise Compaoré au pouvoir.

L’ancien président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, est visé par un mandat d’arrêt international, dans le cadre de ce dossier.

Il est inculpé pour "attentat contre la sûreté de l’Etat, complicité d’assassinat et recel de cadavres".

Xinhua