Le débat sur l’avenir du F CFA qui agite les économistes et les sociétés civiles africains n’est pas près de s’estomper. Un expert gabonais s’exprime sur le sujet lors d’un débat public à Libreville

Au cours du débat, à Libreville, portant sur les solutions devant être apportées à la résolution de la crise économique et financière qui frappe singulièrement le Gabon, et globalement les pays de la Cemac, l’économiste Jean-Jacques Ekomie de l’université Omar Bongo s’est prononcé sur le destin du FCFA, en cette période où les économies communautaires subissent de plein fouet les affres de la conjoncture.

Ainsi pour lui, « il va de soi que si la mise en œuvre du Plan de relance n’est pas réussie, et que la situation continue à se dégrader, probablement, d’autres mesures d’ajustement pourront être envisagés, y compris l’ajustement monétaire. C’est-à-dire la dévaluation », tranche l’économiste selon des propos rapportés par Gabon Review.

Car, d’après l’économiste, la question de l’avenir du Franc CFA requiert lucidité et honnêteté. « Le diagnostic que je partage réellement est que la crise de la balance de paiement est liée à des politiques budgétaires mauvaises qui ont un contenu en importations très élevé. Ce qui grève les réserves de change ».

A en croire l’enseignant, le Gabon ne sera pas le seul pays à élaborer un plan de relance de son économie. « A la suite de la crise des balances de paiement que les pays ont connus, les chefs d’Etat de la Cemac se sont réunis en décembre dernier à Yaoundé, au Cameroun ; au terme de cette réunion, il y a eu un accord tripartite entre les Etats, le principal partenaire monétaire, la France, ainsi que le Fonds monétaire international (FMI) », explique-t-il.

ECOFIN