Lors de sa longue interview accordée aux journaux burkinabè et ivoiriens (Le Pays, Sidwaya, L’intelligent d’Abidjan, Fraternité Matin), le président du Faso, Roch Kaboré a de nouveau rassuré quant au vote des Burkinabè de l’extérieur en 2020. "Il n’est pas admissible que pratiquement tous les pays qui nous entourent, organisent des votes et que c’est seulement au Burkina Faso que cela devient une complication je dirais, « extraterrestre ». Non, ce n’est pas possible", a t-il dit

Les Burkinabè de l’extérieur vont voter en 2020. Le président Roch Kaboré l’a répété lors de son interview accordée aux journaux burkinabè et ivoiriens (http://kaceto.net/spip.php?article2915). Un engagement pris par l’Etat depuis 2009 par le vote d’une loi, mais jamais mise en oeuvre sous des prétextes divers, tous fallacieux. "Sur cette question, il ne doit même plus y avoir de doute. Cela fait quand même 15 ans que cet engagement a été pris, 15 ans qu’il n’a pas été respecté et si nous bouclons les 20 ans sans pouvoir le faire, je pense qu’il y aura de la mauvaise foi. Il n’est pas admissible que pratiquement tous les pays qui nous entourent, organisent des votes et que c’est seulement au Burkina Faso que cela devient une complication je dirais, « extraterrestre ». Non, ce n’est pas possible", a déclaré le président du Faso. Il a précisé que l’Administration territoriale, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et l’Office national d’identification (ONI), ont reçu des instructions pour lever tous les obstacles à l’organisation du vote des Burkinabè de l’extérieur qui, pour lui "est un point sur lequel il n’y a même pas de concession".
Il a souligné la place qu’occupe la diaspora burkinabè dans le développement économique et social du Burkina. La création d’un ministère délégué chargé des Burkinabè de l’extérieur est un signal adressé aux millions de Burkinabè vivant à l’extérieur sur l’importance de leur apport au développement du Burkina. L’exécutif réfléchit à l’organisation d’un grand Forum de la diaspora comme le font plusieurs pays voisins, afin de mieux rationaliser les multiples contributions de ses fils et filles vivant hors des frontières nationales. Selon la BCEAO, 96 milliards de F CFA ont été transférés par la diaspora burkinabè en 2011, un montant dérisoire comparé aux
19 milliards de dollars du Nigeria ou au Ghana et le Sénégal qui ont reçu chacun 2 milliards de dollars en 2016 venant de leurs ressortissants éparpillés dans le monde.

Salam Sondé
Kaceto.net