Le Royaume d’Arabie Saoudite a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le Qatar parce que l’Emirat soutient financièrement et médiatiquement des groupes terroristes qui veulent nuire à sa souveraineté et à celle de plusieurs pays du Golfe, selon une note de l’Ambassadeur Walled Ben Abdulraham Alhamoudi, parvenue mercredi à l’AIB.

« Le Royaume d’Arabie Saoudite a décidé de rompre ses relations diplomatique et consulaire avec le Qatar (…) en vue de préserver sa sécurité nationale contre les dangers du terrorisme et de l’extrémisme, et cela est consécutif aux agissements du Qatar », a écrit Walled Ben Abdulraham Alhamoudi, dans une note adressée à la presse burkinabè.

Selon le diplomate saoudien accrédité au Burkina Faso, l’Etat du Qatar a travaillé au cours des dernières années, « à semer la division au sein du Royaume (d’Arabie Saoudite) en incitant à la désobéissance (civile) contre l’Etat et à nuire à sa souveraineté ».

Pour M. Alhamoudi, « l’Etat du Qatar héberge les groupes terroristes et sectaires qui visent à déstabiliser la région, comme les Frères musulmans, Daesh et Al-Qaeda ».

L’Arabie Saoudite reproche également à l’Emirat, « de soutenir et de financer le terrorisme dans ses diverses facettes », au même moment que « ses médias montrent les terroristes comme des clercs et des héros, en leur ouvrant leurs plateaux pour diffuser leurs venins et leurs idées destructrices ».

Le Royaume accuse aussi le Qatar d’appuyer « les activités des groupes terroristes soutenus par l’Iran et de chercher à attiser les conflits internes dans les Etats du Golfe ».

Selon Walled Ben Abdulraham Alhamoudi, « l’Arabie Saoudite a été et demeure soucieux d’assiéger (d’assécher, ndlr) la pensée extrémiste terroriste et d’éliminer toutes les sources de son financement ».

En rappel, plusieurs Etats du Golfe et de l’Afrique ont pris leurs distances avec le Qatar en début juin 2017 pour son soutien présumé en faveur de groupes terroristes.

Avant toute reprise de leurs relations, ils ont soumis au Qatar une liste d’exigences dont la fermeture de la chaine de télé Al-Jazzera que l’Emirat a rejetée.

Notons que le Burkina Faso qui entretient de bons rapports à la fois avec Riyad et Doha ne s’est pas encore prononcé officiellement sur la crise.

Agence d’Information du Burkina