Dans le cadre du 6e Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre la République de la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, les Premiers ministres ivoirien, Amadou Gon COULIBALY et burkinabè, Paul Kaba THIEBA, ont ouvert le Conseil conjoint de Gouvernement, le lundi 17 juillet 2017. Il s’est agi, au cours de cette séance, d’examiner et d’adopter les résultats des travaux des experts en vue de les soumettre aux deux Chefs d’Etat à savoir Alassane OUATTARA de la Côte d’Ivoire et Roch Marc Christian KABORE du Burkina Faso.

C’est une lapalissade de dire que les relations entre la République de la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso sont au beau fixe. La preuve a une fois encore été donnée lors de l’ouverture du Conseil conjoint de Gouvernement qui s’inscrit dans le cadre de la Conférence au Sommet du 6e Traité d’amitié et de coopération (TAC) et où les deux pays ont clairement affichés liens fraternels forgés par la géographie, l’histoire, la culture et une communauté de destin.

A l’occasion, le Premier ministre burkinabè, Paul Kaba THIEBA, a laissé entendre que le TAC est « le symbole fort » de la coopération et de la fraternité entre les deux peuples et les deux Etats consolidant du coup le renforcement de l’axe Ouagadougou-Yamoussoukro.

« Il s’agit d’une véritable instance de décision politique pour l’action commune des deux gouvernements, œuvrant au rapprochement des peuples et suscitant des initiatives concrètes et opérationnelles à vocation bilatérale, sous régionale et africaine », a-t-il justifé.

Selon lui, depuis la signature du Traité, d’importants acquis ont déjà été enregistrés dans plusieurs domaines de la coopération entre les deux pays tels les infrastructures routières et ferroviaires, les relations économiques et commerciales, la coopération énergétique, la diplomatie, la défense et la sécurité, l’éducation et la recherche scientifique, la coopération administrative transfrontalière, la libre circulation des personnes et des biens, l’agriculture et le foncier rural, la formation professionnelle, l’artisanat, la culture et le tourisme, l’emploi des jeunes et les droits de la femme.

Il a précisé qu’à ce jour, plus d’une soixantaine d’ accords ont été signés entre les deux Gouvernements dont les plus emblématiques sont la construction de l’Autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou, la réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Kaya et son prolongement jusqu’à Tambao, l’approvisionnement du Burkina Faso en électricité à partir de la Côte d’Ivoire, la fluidité du trafic et la libre circulation des personnes et des biens, la boucle ferroviaire Abidjan-Ouagadougou-Niamey-Cotonou, etc.

Son homologue ivoirien, Amadou Gon COULIBALY, a soutenu que le TAC est une précieuse opportunité d’échanges de vues et d’examen des chantiers prioritaires et des actions à mener pour le renforcement des relations ivoiro-burkinabè.
A l’entendre, il a affirmé que la tenue de la 6e Conférence au Sommet du TAC donne l’occasion d’évaluer le niveau d’exécution des recommandations et des orientations données par les deux Chefs d’Etat à l’issue de la 5e Conférence au Sommet du TAC qui a eu lieu à Yamoussoukro l’année dernière.

Par ailleurs, il a déclaré que les deux parties doivent s’atteler à bâtir un espace communautaire intégré et développé mais aussi à mutualiser leurs efforts pour faire face aux défis communs que sont la lutte contre la pauvreté, la criminalité transfrontalière, les maladies endémiques et le terrorisme.
Il a également renouvelé son engagement à travailler avec son homologue burkinabè pour consolider la coopération économique sécuritaire entre les deux pays.

« Cela exige la traduction dans les faits des conventions et accords bilatéraux permettant de renforcer les acquis et de développer les mécanismes innovants de partenariat et de coopération en les adaptant à la conjecture que traverse notre région et le monde », a-t-il mentionné.

DCI/PM