Cinq jihadistes présumés ont été tués dans une "série d’attaques" au cours de la nuit de lundi à mardi dans trois localités du nord du Burkina Faso frontalier du Mali dans ce qui paraît être un règlement de comptes entre membres d’un même groupe, selon des sources sécuritaires.

"Deux personnes (ont été tuées) dans le village de Ndija, dans la commune de Djibo. Deux hommes ont également été abattus à Sibé et un autre tué à Neyda, deux villages de la commune de Tongomael", a déclaré à l’AFP une source sécuritaire sous le couvert de l’anonymat.

"Il s’agit de cinq hommes, des membres d’Ansarul islam qui étaient activement recherchés par les forces de défense et de sécurité", a confié à l’AFP, également sous le couvert de l’anonymat, une autre source, proche du ministère de la Sécurité.

"Au regard du procédé", ces assassinats ayant été commis au cours de la même nuit, "il est fort probable que ce soit un règlement de comptes entre membres d’un groupe (d’) Ansarul Islam", a expliqué cette source.

Le nord du Burkina, frontalier du Mali et du Niger, est le théâtre d’attaques jihadistes régulières depuis le premier trimestre 2015.

Ansarul Islam, dirigé par le prédicateur burkinabè Ibrahim Maalam Dicko, sévit depuis plusieurs mois dans cette région septentrionale.

Il avait revendiqué l’attaque le 16 décembre d’un détachement de l’armée à Nassoumbou, également dans la province du Soum, qui avait fait douze morts et
traumatisé le pays.

En mars, une opération militaire à Petéga (25 km de Djibo) a permis d’abattre un leader "terroriste", Arouna Dicko, présenté comme un des lieutenants d’Ibrahim Maalam Dicko.

Début juin, cinq personnes avaient été tuées au cours d’"attaques ciblées", probablement en relation avec un groupe jihadiste, dans trois localités du Soum.

Les habitants de la zone vivent dans la psychose de ces violences qui ont déjà causé la mort de plusieurs civils et militaires. Les forces de sécurité semblent pour le moment incapables d’enrayer ces attentats.

AFP