Votée en 2000 sous la présidence de Bil Clinton, l’AGOA vise à promouvoir les exportations de produits africains sur le sol américain. Dix-sept ans après, les deux parties font le bilan d’étape d’un partenariat qui se veut gagnant-gagnant

Le Togo a accueilli les 8, 9 et 10 août à Lomé, le 16è Forum AGOA, qui est une rencontre annuelle de coopération économique entre les Etats Unis et l’Afrique subsaharienne. Au fait, Africain Growth Opportunities Act, est une loi américaine sur la croissance et les opportunités de développement en Afrique, votée et promulguée le 18 mai 2000 par le congrès américain. L’importance de ce dispositif pour l’économie des pays et produits éligibles ne sont plus à démontrer. Pendant longtemps, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) était l’unique cadre de coopération entre les Etats-Unis et les pays du sud Sahara. Depuis 2000, à l’initiative du président Bil Clinton, la loi sur la Croissance et les Opportunités de développement en Afrique (AGOA) est venue s’ajouter à ce cadre. Cette loi permet aux pays de l’Afrique subsaharienne d’exporter sur le marché américain sans droit de douanes. Il faut noter que l’OMC avait pour seul avantage le Système généralisé des performances (SPG), qui prévoyait des mesures préférentielles admettant l’entrée en franchise de droits de douanes pour plus de 4650 produits. La coopération, dans le cadre de l’AGOA, a prolongé le système généralisé des préférences, en ajoutant 1800 nouveaux produits, pour une exploitation encore plus diversifiée. Dans ce sens, AGOA se veut un cadre de promotion du commerce et des investissements entre les Etats-Unis et les pays africains au sud du Sahara.
Selon certaines sources, l’AGOA a favorisé un accroissement de plus de 500% des exportations africaines aux Etats-Unis ces dix dernières années, tout en créant près de 1,3 millions d’emplois. Par ailleurs, l’AGOA porte sur plus de 6 500 produits exonérés des droits de douanes. Cette exonération fait que ces produits sont plus compétitifs sur le marché américain. De plus, de par ses objectifs, elle incite les investissements américains en Afrique, dans la mesure où beaucoup d’Américains et autres investisseurs étrangers tireraient grand intérêt à produire sur le continent pour aller vendre aux Etats-Unis sans droit de douanes. Avec l’AGOA, les exportations des produits africains vers les Etats-Unis dépassent largement les importations en provenance du pays de l’Oncle Sam. Résultat, la balance commerciale entre les deux parties est en faveur des pays africains. Les secteurs d’activité bénéficiant de l’AGOA couvrent les métaux primaires et les équipements, les exportations de pétrole, l’habillement, les produits agricoles, les produits chimiques et connexes, les produits alimentaires, etc.

Pascal DIMZOURE
Kaceto.net