Pour marquer leur rejet total du terrorisme et affirmer leur volonté de vivre dans la liberté et la paix, des milliers de Burkinabè ont marché ce matin sur l’avenue Kwamé Nkrumah

Le Burkina Faso reste débout contre la barbarie et pour la démocratie et la liberté, c’est le message essentiel que les organisateurs de la marche silencieuse ont voulu faire parvenir aux terroristes. Ce samedi 19 août, enfants, jeunes et vieux issus de toutes les opinions politiques et de toutes les couches socioprofessionnelles ont marché main dans la main pour dire au monde entier et surtout à l’ennemi, que le "Pays des Hommes intègres" reste débout, uni et ne cédera aucun m² de ses libertés.
Les marcheurs sont partis du rond-point des Nations Unies au Café Aziz Istanbul qui a été le théâtre d’une attaque terroriste le dimanche 13 août dernier. Ils ont marqué une halte, tous, le point levé quand ils sont parvenus au niveau du restaurant Cappuccino qui a subi la première attaque terroriste le 15 janvier 2016.
Pour Arouna Kaboré, un des signataires de l’appel patriotique à la marche silencieuse, il s’agit d’abord de dire non à la barbarie, au terrorisme, à l’attaque de la démocratie ; de dire oui à la démocratie et à la liberté, ensuite de soutenir les familles des victimes de l’attaque terroriste et enfin, pour apporter le soutien aux forces de défense et de sécurité qui, jour et nuit travaillent au péril de leurs vies pour sécuriser le pays.

« Il était temps que la ville de Ouagadougou réagisse à cet acte de barbarie, pour nous réconforter, manifester notre solidarité envers les institutions de la République, envers les Forces de défense et de sécurité, envers les familles éplorées et également dire que Ouagadougou reste débout. Nous sommes touchés mais nous ne sommes pas à terre. Nous restons débout face à une guerre qui nous est imposée par des hommes qui ont perdu leur humanité », a dit le maire de Ouagadougou, Armand Béouindé.
Les communautés Protestante, Catholique, Coutumière et Musulmane se sont succédé à la tribune dressée en face du lieu du drame pour marquer la solidarité de la Nation entière avec les familles des victimes de l’attentat et prier pour la paix et la sécurité au Burkina Faso.
Blessé lors de l’opération menée par les Forces de sécurité, un gendarme, le MDL Yassia Ouédraogo est finalement mort aujourd’hui, portant le nombre de victime de l’attentat à 19.

Gabriel Kambou

Kaceto.net