52 témoins et 13 parties civiles sont attendus au procès sur l’assassinat de l’ex président burkinabè Thomas Sankara qui pourrait se tenir d’ici fin 2016.

Contrairement aux libertés provisoires accordées dans le cadre du putsch déjoué de septembre 2015, pour le dossier Sankara, aucune liberté provisoire n’a été accordée, a ajouté Alioune Zanré.

Le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire qui s’exprimait vendredi au cours d’un point de presse, a précisé que le procès pourrait avoir lieu d’ici la fin de l’année.

Le président Thomas Sankara et douze de ses compagnons ont été tués le 15 octobre 1987, pendant le coup d’Etat qui porta l’ex président Blaise Compaoré au pouvoir.

Les résultats des tests ADN, réalisés en France sur les dépouilles en mai 2015, n’ont pas permis d’identifier avec certitude les victimes car leurs ADN n’étaient pas "détectables".

Selon M. Zanré, les contre-expertises réclamées au début par deux familles, seront étendues à toutes les victimes et la prise en charge reviendra à l’Etat burkinabè.

Du reste, il a précisé que les prélèvements ont été envoyés ce vendredi en Espagne pour les analyses.

En décembre 2015, la justice militaire avait émis un mandat d’arrêt international contre Blaise Compaoré, exilé en Côte d’Ivoire depuis sa chute, pour "assassinat", "attentat" et "recel de cadavre".

On rappelle également que M. Compaoré a pris la nationalité ivoirienne en janvier 2016 et que ce pays n’extrade pas ses ressortissants.

Source:AIB
Kaceto.net