Suspecté d’être impliqué dans le coup d’Etat de septembre 2015, le Gl de gendarmerie et ancien ministre des Affaires étrangères, Djibril Basslé a été arrêté le 29 septembre 2015 et incarcéré à la maison d’arrête et de correction des armées.
Deux ans après, ses partisans réclament sa libération estimant qu’il est victime d’une cabale politique

Voilà maintenant deux ans que le Général Yipénè Djibril Bassolé est détenu à la maison d’arrêt et de correction des armées (MACA). Il est suspecté d’être impliqué dans le coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015, ce que ne croient guère les militants de son parti, la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA). Au contraire, ils pensent que leur leader est victime d’une cabale plus politique que judiciaire. Hier 29 septembre, ils ont exprimé leur colère contre la détention du Gl Bassolé et lancé un cri à l’endroit de l’exécutif pour sa libération. « Nous disons que trop c’est trop. Deux ans de mensonge, c’est trop, deux ans d’arbitraire c’est trop, deux ans de manipulation politico-militaire, c’est trop, deux ans d’embrigadement de la justice par l’exécutif, c’est trop, deux ans d’injustice, c’est trop », clament Mamoudou Hama Dicko, président par intérim de la NAFA et ses camarades. Ils se disent fatigués d’attendre l’ouverture d’un procès qui traîne. « Si nous avons attendu tout ce temps, c’est parce que nous avions confiance en la justice militaire », confient-ils. Conformément à la décision des Nations Unies qui recommande la libération du Général, la NAFA exige que Djibril Bassolé quitte la MACA et rentre chez lui. « Nous tenons à informer l’opinion nationale et internationale qu’à partir d’aujourd’hui, la NAFA se donnera tous les moyens légaux pour parvenir à cet objectif », ont déclaré les militants de la NAFA. D’autant qu’ils disent craindre pour la santé et la sécurité de leur camarade, évoquant les rumeurs qui ont circulé récemment et selon lesquelles il y aurait eu une tentative d’attaque de la MACA.

La NAFA accuse l’exécutif de vouloir déstabiliser ses militants, car d’après eux, des campagnes sont faites en faveur de la jeunesse de Réo pour empêcher la marche pour la libération de Djibril Basolé. « Ils ont dit aux jeunes de la commune de Réo que s’ils manifestent pour la libération du Général, le président Rock Kaboré ne financera pas le développement de la commune de Réo ».

Frédéric Thianhoun
Kaceto.net