Après l’annulation du meeting qu’ils devaient animer le 7 octobre prochain, les organisateurs de l’événement ont riposté ce matin. Lors d’une conférence de presse organisée ce matin, ils ont annoncé la date du 21 octobre pour la tenue du meeting. Avec ou sans autorisation

Ce mercredi 04 octobre à Ran hotel Ouagadougou Pascal Zaida et ses camarades du Cadre d’expression démocratique (CED) étaient face aux hommes de médias.
Cette rencontre a eu pour objet d’informer la population sur la tenue de leur meeting le 21 octobre 2017 malgré l’annulation du Maire de la commune de Ouagadougou dudit meeting.

« Je ne comprends pas comment moi Zaida, je peux parvenir à faire peur à tout un régime à tel point qu’il ne veut pas que je fasse mon meeting », s’interroge Pascal Zaida, coordonnateur national du cadre d’expression démocratique et commissaire général de l’organisation du meeting initialement prévu le 7 octobre place de la nation.
D’après lui, le colonel-major de l’armée avait donné son aval afin que lui et ses camarades puissent tenir leur meeting, mais finalement annulé sur décision du maire de la commune de Ouagadougou. Chose qui ne surprend guère Pascal Zaida et ses camarades car, explique t-il, c’est la deuxième fois que le meeting est annulé par le gouvernement, d’abord le 23 septembre passé et ensuite le 07 octobre.
"Situation sécuritaire actuelle, informations faisant cas de risques d’affrontements et de débordements lors dudit meeting », voici les raisons invoqués par le maire dans sa correspondance envoyée au CED. Pascal Zaida dit avoir payé 280 milles francs auprès de la police pour avoir 32 agents qui étaient censés assurer la sécurité de tous les participants au meeting . Il pense être victime d’une manigance faite par le pouvoir en place pour lui faire barrière, mais compte ne pas se laisser faire. D’après lui, l’annulation du meeting devait être faite par l’état-major et non la mairie et se dit prêt à braver l’interdit pour tenir son meeting. "Norbert Zongo est mort pour la liberté de la presse ; même si je dois mourir pour la liberté individuelle, ce meeting se tiendra. Autorisation ou sans autorisation, le meeting se tiendra car cela fait la 2è fois que le meeting est annulé », prévient-il. Selon lui, ces annulations cache une réalité : "le gouvernement Kaboré a peur », et révèle que le gouvernement a tenté à plusieurs reprises de le soudoyer, sans succès, car affirme-t-il, « moi Zaida, je ne suis pas un vendu ».
Le CED compte s’entretenir avec ceux-là qui ont annulé le meeting pour savoir « pourquoi ils autorisent les autres à tenir leur meeting notamment les meeting du 01 et 02 octobre et pourquoi à leur tour, ils refusent ». Il compte également traduire la mairie devant le tribunal administratif.
Par ailleurs, le coordonnateur national du CED appelle la population du Burkina Faso ce 21 octobre à la place de la nation pour dire « non à la mal gouvernance, non aux tribunaux d’exception, non aux détentions arbitraires, non aux attaques terroristes »

Frédéric Thianhoun