Le Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE a assisté dans la matinée du 02 novembre 2017 à Ouagadougou, à la cérémonie solennelle de la deuxième rentrée judiciaire de la Cour de justice de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA).
Cette rentrée judiciaire qui se tient après deux années de crise au sein de l’institution, réfléchira sur « les défis et perspectives pour une justice communautaire efficace ». La cérémonie a été marquée par plusieurs allocutions au cours desquelles les intervenants ont plaidé pour la solidarité, l’intégrité et l’autonomisation financière de l’institution communautaire.
Le bâtonnier de l’Ordre des avocats du Burkina Faso, Maître Mamadou SAVADOGO a réaffirmé l’engament du barreau burkinabè à jouer sa partition pour l’atteinte des objectifs assignés à la Cour de justice de l’UEMOA. Il a invité chacun à apporter sa contribution « aussi modeste soit-elle à l’édification de l’outil communautaire ».
La présidente de la Cour de justice de l’UEMOA, Madame Joséphine Suzanne EBAH-TOURE a quant à elle, exprimé sa gratitude au chef de l’Etat burkinabè dont la présence à cette cérémonie traduit non seulement son attachement à la réussite de l’intégration de la région ouest-africaine, mais aussi et surtout, sa confiance à la justice comme instrument essentiel de cette intégration. La juge communautaire a sollicité le Président du Faso d’être « l’avocat de la Cour auprès de ses pairs afin de permettre à l’institution d’atteindre des résultats efficaces ».
Des différentes allocutions prononcées au cours de la cérémonie, le chef de l’Etat a dit tirer plusieurs enseignements. Le premier est « la nécessité de vulgariser les droits communautaires afin que tout le monde puisse s’en approprier et savoir que la Cour de justice de l’UEMOA est là pour régler les questions de droits communautaires ». Le Président Roch Marc Christian KABORE a ajouté « qu’il est important de doter ces organes de moyens qui peuvent leur permettre d’assurer leurs missions ». Le troisième enseignement selon le chef de l’Etat, est que « nous avons beaucoup d’instances qui sont superposées, la CEDEAO, l’UEMOA, l’OHADA, et il faut une certaine harmonisation pour éviter un enchevêtrement qui peut donner l’impression que nous faisons beaucoup de dépenses sans avoir beaucoup de résultats ».
L’UEMOA travaille dans le sens d’une rationalisation des organes, a aussi noté le chef de l’Etat, « mais en même temps, que nous parlons de rationalisation au regard de la rareté des moyens des Etats qui sont dans toutes ces instituions où il faut cotiser, où il faut payer, la tendance est un peu à couper tous les budgets sans tenir compte forcement du fait que nous ne pouvons pas couper systématiquement sans regarder ce que chacun fait ».
Le Président du Faso a promis de faire le plaidoyer auprès de ses pairs « sur les différents points qui ont été évoqués afin de trouver des solutions efficaces ».
La Cour de justice de l’UEMOA veille à l’interprétation uniforme du droit communautaire et à son application, juge notamment les manquements des Etats à leurs « obligations communautaires » et arbitre les conflits entre les Etats membres ou entre l’Union et ses agents. Elle est composée de juges, (un par État), nommés pour un mandat de six ans renouvelables. Elle siège à Ouagadougou au Burkina Faso.

La Direction de la Communication de la Présidence du Faso