Lancé début août 2017 à Tongomael, le Programme d’urgence pour le Sahel (PUS) vise à combler le retard de développement du Nord. Hier 20 novembre, le gouvernement a fait le point des projets en cours d’exécution dans cette partie du pays

Hier 20 novembre, tous les ministres étaient à la primature, autour de l’occupant des lieux, Paul Kaba Thiéba. Ils ont répondu à l’invitation de l’Unité de coordination du Programme d’urgence pour le Sahel (PUS) qui tenait sa première session extraordinaire consacrée à l’examen de l’état des marchés en cours d’exécution dans le Sahel au 30 octobre 2017.
Ce programme d’urgence coûte 455,32 milliards de F CFA, dont 88 pour l’année 2017 et 336 pour la période 2018-2020.

Selon le directeur du développement territorial, un département du ministère de l’Economie et des finances, Martial Wilfried Bassolé, sur 199 marchés publics prévus d’un coût de 77,8 milliards de F CFA, seulement 17% du total sont entièrement exécutés, 51% sont en cours d’exécution avancée et 32% n’ont pas connu de démarrage pour diverses raisons.
Comparativement à l’état d’avancement des marchés au 30 septembre, il y a une évolution significative, puisque le taux d’exécution est passé de 11 à 17%, pendant que le nombre de marchés non entamés baisse de 34 à 22.

Des résultats encourageants, mais qui sont loin d’être satisfaisants. Le Conseil d’orientation stratégique a alors demandé aux ministères de faire plus d’efforts pour augmenter le taux d’exécution à un niveau élevé d’ici la fin de l’année, notamment en ce qui concerne les marchés dont les procédures sont en cours.

La session extraordinaire avait également dans son agenda du jour, l’examen du plan de travail annuel 2018. D’après Wilfried Martial Bassolé, "le secrétariat technique en relation avec les départements des différents ministères doit travailler de manière à déterminer les financements acquis, le nombre de financement à rechercher et soumettre le document pour adoption à une session extraordinaire prochaine du conseil ».

Dans son intervention, la Secrétaire d’Etat chargé de l’aménagement du territoire, Pauline Zouré, a expliqué qu’en 2018, un programme d’un montant de 198 milliards, financé par l’Etat et ses différents partenaires, sera lancé, tout en notant qu’il manquait encore 32 milliards pour boucler le budget.

A la fin des travaux, des résolutions ont été prises par le Conseil. Le ministère de l’Economie et des finances est ainsi invité à proposer des modalités d’une politique de motivation des Fores de défense et de sécurité qui sont déployées dans le Sahel.
Instruction a été aussi donnée à chaque ministre de tenir des rencontres mensuelles avec les services techniques pour faire le point sur l’avancement de l’exécution du programme.
Les grandes et moyennes entreprises sont encouragées à mettre des leurs dans la mise en oeuvre du programme en respectant les délais tout en assurant la qualité des œuvres réalisées.
Enfin, sur l’Education nationale, le Conseil a informé avoir dédommagé les personnes physiques ou morales dont les biens ont été détruits par les attaques des terroristes.