Le président français Emmanuel Macron est bien arrivé au Burkina hier soir. Il a été accueilli par son homologue burkinabè Roch Kaboré, en présence des membres du gouvernement au complet et du président de l’assemblée nationale, Alassane Sakandé.

Ce matin, Emmanuel Macron doit prononcer un discours à l’université de Ouagadougou où déjà hier soir, la tension é
est montée d’un cran. Durant quelques heures, le Bld Charles de Gaulle, qui passe devant l’université, a été débaptisée et rebaptisée Bld Thomas Sankara par des étudiants, une manière pour eux de manifester contre la politique française au Burkina et en Afrique.
Le président français a sans doute eu vent de cette agitation dès son arrivée. Vu l’heure tardive à laquelle son avion a foulé le sol burkinabè, l’accueil a été strictement officiel.
Il est 21h00 à l’aéroport international de Ouagadougou quant les journalistes burkinabè et français se mobilisent peu à peu autour du tarmac. Les derniers réglages sont entrain d’être faits par l’équipe technique. Le chargé de communication à la présidence, Mamadou Dembélé, donne des consignes aux journalistes sur le déroulement de la cérémonie de l’arrivée d’Emmanuel Macron. Après ce briefing, chaque journaliste se hâte de se positionner afin d’avoir une belle vue sur le tarmac. Il est 22h 30 minutes quand les membres du gouvernement burkinabé sortent du salon d’honneur pour se placer sur le tarmac afin d’accueillir l’hôte français. Quelques minutes plus tard, le président Roch Marc Christian Kabore les y rejoint.

A 22h40, l’avion attendu survole l’aéroport, fait un tour avant de revenir 10 mn plus tard frôler le sol burkinabè. On installe la passerelle et 15 minutes après que l’appareil se soit stabilisé, Emmanuel Macron sort de l’avion. Il est accueilli par le président Kaboré. Accolades, chaudes poignée de mains. Une jeune fille lui offre, non pas le Zom Koom comme on pouvait s’y attendre, mais un grand bouquet de fleurs, en guise de bienvenue. Macron salue ensuite les membres du gouvernement, le premier ministre Paul Kaba Thiéba en tête, puis le personnel diplomatique français. Avec son homologue burkinabé, direction le salon d’honneur où ils s’entretiennent brièvement. Les deux ressortent du salon et l’hôte de marque s’avance vers le parloir et s’adresse aux journalistes.
Il remercie le président pour le chaleureux accueil qui lui a été réservé et dit être sensible à l’hospitalité des Burkinabè. "Je suis très heureux de passer ces nuits avec vous. Nous avons beaucoup de choses à faire et une nouvelle histoire à écrire", déclare t-il, "très ravi d’être au Burkina Faso, emblème de l’aspiration démocratique de la jeunesse africaine"

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net