Le Burkina Faso connaît un taux de surpopulation de 36% dans ses prisons, a révélé vendredi une enquête sur l’humanisation des centres pénitentiaires.

"En se référant à la capacité théorique et au nombre réel de détenus, on se rend compte que pour une capacité théorique nationale de 4.980 détenus, les maisons d’arrêt et de correction renferment 6.368 détenus en 2017 au moment du passage de l’enquête, soit un taux d’occupation de 136% ou une surpopulation de 36%", peut-on lire dans le rapport produit par l’agence Expertise France, en partenariat avec l’ONG Prisonniers sans frontières.

Selon cette enquête, dans la majorité des maisons d’arrêt et de correction du pays, les détenus reçoivent un repas par jour à midi. "Ils se débrouillent donc pour assurer les autres repas. Sur les 27 maisons d’arrêt et de correction visitées, six ont une infirmerie disposant de locaux de plus d’une salle, 20 ont un seul local faisant office d’infirmerie et une n’a pas d’infirmerie", détaille le rapport.

Selon les spécialistes, l’une des principales causes de la surpopulation des prisons est la difficulté d’accès à la justice. Cette situation, ont-ils expliqué, est due à la recrudescence de la délinquance, à l’insuffisance et à l’inadaptation des structures d’accueil et à la lenteur dans l’exécution des procédures judiciaires.

Xinhua