Les grumeaux des instants roulent
Dans le rire rouillé de la vieille femme
Des éclats de joie perlée scintillent
Dans le regard fripé de la matriarche
Ainsi marche le temps qui hâte le pas
Dans les souvenirs baignés de sagesse
La cohorte des moments qui arrondit et la jambe et la voix
Trébuchant sur les aspérités de l’enthousiasme juvénile
Dans les airs le vent s’amuse
A pourchasser les cendres de la veillée
Volutes enchevêtrées de la tendresse
Qui choisit de châtier l’innocence éphémère

Sayouba Traoré
Journaliste, Ecrivain
Kaceto.net