Le battage médiatique et les protestations des citoyens autour des abattages massifs d’ânes au Burkina n’auront pas été pour rien. Hier, en conseils des ministres, le gouvernement a « adopté un décret portant règlementation de l’abattage et de l’exportation des asins, des camelins, des équins et de leurs produits au Burkina Faso ». On ignore pour l’instant les détails du décret, mais il « permet de doter notre pays d’un cadre juridique règlementant l’abattage et interdisant l’exportation des asins, des camelins, des équins et de leurs produits ».

Selon le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Rémis Dandjinou près de 45 000 têtes ont été abattues en l’espace de six mois sur une population asine d’environ 1,5 million. La polémique avait atteint son paradoxisme lorsque deux confrères ont été séquestrés sur le site d’un abattoir à Ballolé, dans la commune de Tanghin Dassouri, où des ressortissants Chinois se livreraient à un abattage massif d’ânes. L’Ambassade de la République de Chine (Taiwan) avait jugé l’affaire suffisamment sérieuse pour publier un communiqué indiquant que les éventuels fautifs seraient de l’autre côté, la Chine continentale.
Directement mise en cause, l’entreprise BTC s’était expliquée sur ses activités qui ont démarré en novembre 2015, affirmant la main sur le cœur, qu’elle respectait la réglementation sur l’abattage, l’exploration de viande et de peaux salées vers l’Asie, destinées à la consommation, mais aussi à la médecine et la confiserie.
Le décret pris en conseil des ministres ne devrait donc pas nuire à ses activités puisqu’elle plaide pour « l’encadrement du secteur par les services des ressources animales existants, les services douaniers, afin de décourager et d’éradiquer l’abattage clandestin, mais aussi, d’ores et déjà, de se projeter à plus long terme afin de préserver la ressource ».
Affaire à suivre

Kaceto.net