Le président du Parti indépendant du Burkina (PIB), Maxime Kaboré marque son retour sur la scène politique nationale à la faveur d’une conférence de presse qu’il a animée le mardi 20 février 2018, à Ouagadougou. Avec les journalistes, il a parlé d’une troisième voie dont il faut désormais prendre en compte : celle des partis politiques qui ne sont ni de la majorité, ni de l’opposition politique affiliée au CFOP.

Selon le président du Parti indépendant du Burkina (PIB), Maxime Kaboré, la 3ème voie proposée est un modèle original de développement économique et social porteur d’espoirs. A l’entendre, elle n’est pas le produit de la conjoncture actuelle, mais « le fruit d’une longue réflexion qui vise à renforcer les valeurs humaines, les fondamentaux de la démocratie et des droits humains au Burkina Faso ».
Le Burkina Faso doit faire face à plusieurs défis. Il s’agit de la sécurité, la justice, la réconciliation nationale et l’amélioration de la gouvernance au plan social et économique.
M. Kaboré pense que la situation sécuritaire exige une réponse globale et non uniquement militaire. « La résolution définitive dépend en partie de la situation au Mali. Mais cette réponse doit surtout tenir compte des dimensions sociales et locales de la crise, qui prévalent sur ses dimensions religieuses ou sécuritaires », a-t-il déclaré. Sur la réconciliation nationale, le président du PIB a affirmé qu’il serait souhaitable et même nécessaire que ceux qui ont offensé le Burkina, ceux qui ont commis des crimes, fassent preuve d’une repentance honnête et sincère. Pour lui, justice et vérité facilitent le long processus qu’est le pardon aux vertus d’apaisement et de guérison.
Quant à la gouvernance actuelle, elle reste marquée d’après lui par la faiblesse de l’autorité d’un État qui fait face à un front social en ébullition permanente.
Dans ces conditions, selon Maxime Kaboré, il est difficile d’exécuter le Plan national de développement économique et social (PNDES). « Il apparaît plus qu’urgent que le chef de l’Etat ne se contente pas du simple appel à la trêve sociale qu’il a lancé mais qu’il crée les conditions d’un large dialogue pour renouveler le contrat social et partir d’un nouveau pied d’ensemble », a poursuivi le conférencier.
Contre le développement de certains maux que sont l’intolérance, la corruption, le banditisme, la dégradation de l’environnement, etc., Maxime Kaboré croit qu’il faut travailler à installer dans toutes les couches et catégories de la population un comportement nourri par la culture du civisme, de la paix, de la démocratie, des droits de l’homme. « Seule l’union des forces, la tolérance et la réconciliation nationale peuvent permettre de faire face aux nombreux défis », a déclaré le président du PIB.

Anne Marie TRAORE

Kaceto.net