Le 15 mars, l’université de Ouagadougou Joseph Ki Zerbo a célébré en 72 heures les 40 ans du département UFR Sciences économiques et de gestion en présence du président de l’assemblée nationale, Alassane Bala Sankandé, du PDG du groupe édifice, du président sortant de Ouag2 Stanislas Warro, devenu ministre, Joachim Baky et du docteur Asseta Diallo représentante de AGRA au Burkina Faso. Mais aussi d’invités venus de la France, de la Côte d’Ivoire et du Ghana. Un anniversaire toutefois perturbé par des manifestations d’étudiants qui réclament l’ouverture de Masters pour tous.

Le gouvernement et une partie des étudiants apprécient différemment la célébration des 40 ans du département des Sciences économiques et de gestion. Le premier le juge nécessaire de marquer le coup, jeter un regard sur le chemin parcouru par ce département, pendant que les seconds contestent l’opportunité de la célébration de cet anniversaire. Ils estiment que la célébration n’avait pas lieu d’exister car l’UFR/ SEG rencontre actuellement d’énormes difficultés sans que des solutions viables ne soient proposées.
Déjà quelques heures avant le début de la cérémonie, des étudiants tenant des banderoles réclamaient des "Masters pour tous" , une manifestation qui a perturbé le déroulement de la cérémonie et qui a peut-être été le motif de l’absence du premier ministre Paul Kaba Thiéba, pourtant annoncé. Interrogé sur l’objet de la manifestation, Malam Mohammed, étudiant en Licence II en économie
déclare : « Depuis l’arrivée du système LMD, personne n’a pensé aux conditions de sa réussite. Nos aînés qui sont en LicenceIII ne savent pas comment s’inscrire en Master. Cela veut dire qu’après la licence, ils seront libérés et c’est pour cela que nous sommes en grève, parce qu’avec une licence, il n’y a pratiquement pas de concours qu’on peut faire".

Le ministre l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Alkassoum Maiga trouve normal que les étudiants manifestent leur mauvaise humeur parce qu’ils ne sont pas obligés de partager le même point de vu que ceux-là qui veulent célébrer les 40 ans de l’UFR/SEG, qui rappelons-le, est placé sous le thème : "UFR/SEG passé, présent et avenir". Pour le ministre, cette célébration n’est pas festive, mais constitue une opportunité de réfléchir sur l’avenir du département.

En tant que représentant du premier ministre qui a été formé dans ce département, Alkassoum Maïga a rappelé qu’il y a des choses qui sont faites et que récemment, un programme de plus de 12 milliards dans la construction d’une UFR, d’une cité universitaire et d’un restaurant universitaire a été lancé. "L’objectif pour nous maintenant, c’est comment viabiliser l’université Ouaga2 pour que les étudiants puissent déménager sur le site qui leur est réservé » a-t-il conlu

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net