Comme le 27 février dernier à son ouverture, le procès du putsch manqué de septembre 2015 qui a repris ce mercredi 21 mars, s’est limité à des préliminaires comme la composition du tribunal et la dénonciation des vices de formes.

L’audience relative au putsch manqué de septembre 2015 au Burkina Faso qui a repris hier, a été à nouveau suspendue ce jeudi pour reprendre lundi prochain, le temps que le président du Tribunal militaire, Seydou Ouédraogo et sa cour examinent les exceptions et les requêtes, afin de se prononcer verbalement là-dessus.

Reprise jeudi matin à la salle des banquets de Ouaga 2000 (où est délocalisé pour la circonstance, le Tribunal militaire de Ouagadougou), l’audience a été suspendue quelques instants après.

Les débats du jour ont essentiellement porté sur l’examen des mémoires en défense déposés par les avocats de la défense. Il s’agit de demande de sursis, de renvoi, d’inconstitutionnalité et de récusation du tribunal.

C’est pour « délibérer sur les préalables, les observations préliminaires, la récusation et les mémoires » que le président du tribunal a suspendu la séance du jour et a annoncé sa reprise pour le lundi 26 mars à 8h 30.

Les inculpés dans le dossier du putsch manqué sont au nombre de 84 dont 66 militaires et 18 civils.

Ils sont poursuivis pour « attentat à la sûreté de l’Etat, meurtre, coups et blessures volontaires, dégradation de biens appartenant à autrui, trahison, incitation à commettre des actes contraires au règlement et à la discipline, violence et voies de fait sur autrui, ou de complicité de ces infractions ».

Le procès a repris hier mercredi par le choix des juges assesseurs et leurs substituts, après une suspension de trois semaines.

Débuté le 27 février 2018, dans la matinée, le procès avait été suspendu dans l’après-midi du même jour, parce que les avocats de la défense ont contesté la légalité du tribunal et ont quitté la salle pour protester contre la décision du président du tribunal, Seydou Ouédraogo de poursuivre l’audience.

Le coup d’Etat du 16 septembre 2015 au Burkina Faso avait fait 15 décès et 114 blessés, selon la Coordination des associations pour l’assistance et le secours populaire (CAASP).

Le général Gilbert Diendéré, considéré comme le cerveau du coup d’Etat, est toujours détenu à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA).

Quant au général Djibrill Bassolé, l’autre accusé de renom, il est assigné en résidence surveillé depuis le 11 octobre 2017, après avoir passé deux ans à la MACA.

AIB