Les attaques terroristes du 2 mars dernier continuent d’alimenter les débats politiques. Alors que certains appellent à faire bloc pour faire face aux partisans du mal, d’autres pointent du doigt l’incapacité des dirigeants à assurer la sécurité des Burkinabè, comme l’Alliance pour la défense de la patrie (ADP), qui demande la démission du chef de l’Etat

Récurrence des attaques terroristes au Burkina Faso et réponse apportée par le pouvoir en place, c’est autour de cette thématique que la conférence de presse animé par l’Alliance pour la défense de la patrie (ADP) s’est tenue le 28 mars au Centre de presse Norbert Zongo.
Pour les militants de l’ADP, depuis le départ du président Blaise Compaoré, les choses vont de mal en pis et c’est une situation des plus « graves » que le président de l’ADP, Abraham Badolo et ses camarades ont décrite lors de ce point de presse.
« En termes de bilan, notre pays enregistre plus de 80 attaques terroristes. Malheureusement, il est à noter un bilan humain triste et lourd, plus de 133 morts », a déploré Abraham Badolo dans sa déclaration liminaire. Fort de ce constat, il estime que les dirigeants du pouvoir devraient, sans « honte » se tourner vers Blaise Compaoré pour prendre des conseils, lui a qui a régné pendant 27 ans sans aucune attaque. « Nous tous on sait que Roch a travaillé avec Blaise à un moment donné(…), qu’est-ce que cela lui coûte d’aller prendre des conseils chez Blaise pour une bonne fois mettre fin à ce terrorisme qui ne fait qu’endeuillé la population burkinabè ? » a-t-il déclaré. Il estime que l’actuel président est aussi coupable que Blaise Compaoré dans la collaboration supposée de ce dernier avec les terroristes au moment où le CDP était aux affaires.
Cette conférence de presse a été le lieu pour Badolo de présenter ses condoléances aux familles des victimes qui ont été endeuillées lors de l’attaque du 02 mars dernier. En ce qui concerne cette attaque proprement dite, le président de l’ADP soutient que le chef d’Etat-major général des armées, devait déposer sa démission après cette attaque, si non le président du Faso lui-même devait l’enlever de son poste parce qu’il est « incapable », d’assumer sa fonction de chef d’Etat-major.
Très en verve, Abraham Badolo plus : la démission du président Kaboré !

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net