Du 14 au 17 juin prochain, se tiendra dans la capitale burkinabè, le Salon international de l’arbre(SIA) sous le thème « Multi-usages de l’arbre : efficience et durabilité ». Hier, le comité d’organisation a levé le voile sur le contenu de ce premier rendez-vous dédié à l’arbre

Comment protéger l’arbre contre l’action néfaste de l’homme, lutter contre les coupes abusives, les feux de brousse, les opérations de reboisement non suivies, la pollution, etc., qui constituent autant de menaces contre la protection de l’arbre et de l’environnement ? C’est à ces questions qu’entend répondre la premier Salon international de l’arbre qui se tiendra dans notre capitale en juin prochain.
Selon le comité d’organisation qui a animé un point de presse hier 5 avril, sur le sujet, le SIA sera placé sous le patronage du ministre de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique et sous le parrainage du président de la fédération nationale des jardiniers et pépiniéristes du Burkina Faso.
« 9600 », c’est le nombre d’espèces d’arbre menacées dans le monde selon une étude de ‘’Botanic Garden conservation international’’. Au Burkina Faso, les dernières évaluations estiment à seulement 14% le taux de couverture forestière sur le territoire national, alors que la norme internationale est d’au moins 30%. Des espèces telles que le Boscia senegalensis, prosopis sont menacées de disparition et les peuplements de certaines espèces utilitaires comme le karité bombax ou le kapokier sont en constante baisse.
C’est fort de ce constat inquiétant que le Mouvement écologique, de droit burkinabè, qui milite dans le domaine de l’environnement depuis sa création en 2005 a initié ce salon. Selon le président du SIA 2018, Doulcom Lazare, le salon vise à sensibiliser les citoyens sur la grande contribution de l’arbre à la survie de l’humanité ; à attirer l’attention sur a nécessité de mener des actions de protection/restauration des espèces en voie de disparition ; créer un cadre d’échange multi-acteurs autour des différents usages et utilités de l’arbre ; promouvoir les bonnes pratiques en matière de plantation/protection, de valorisation de l’arbre et de ses produits forestiers ; créer une plateforme d’échanges entre l’offre et la demande d’espèce forestières utilitaires entre usagers de produits forestiers et promouvoir une économie verte basée sur la valorisation des produits dérivés de l’arbre.
Pour atteindre ces objectifs le comité d’organisation a prévu des ateliers, des conférences publiques, des expositions dans le parc de ‘’Bangre-Wéogo’’ pour inciter les citoyens à un changement de comportement. Des pays invités d’honneur prendront part à ce salon notamment la France, le Niger, le Mali, etc. « Le SIA vise essentiellement à réunir quatre groupes d’acteurs pour approfondir la réflexion sur la situation de l’arbre. Il s’agit tout d’abord des acteurs étatiques, les acteurs non étatiques , les ONG et associations, les instituts et universités dont l’environnement constitue un centre d’intérêt, les confréries et les chasseurs traditionnels(DOZO), les tradipraticiens et les firmes pharmaceutiques, etc. », a confié le président du comité d’organisation.

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net