Les syndicats du Burkina Faso affiliés à l’Unité d’action syndicale (UAS) ont organisé, mardi à Ouagadougou, une marche-meeting à l’occasion de la fête de Travail, à l’issue de laquelle ils ont dénoncé « la persistance de la vie chère » et « l’aggravation de l’insécurité ».

« La situation au plan national est caractérisée par la persistance de la vie chère, l’aggravation de l’insécurité, les luttes des différentes couches populaires pour la prise en compte de leurs préoccupations », a déclaré le président des Centrales syndicales, Olivier Guy Ouédraogo.

Selon lui, « la vie chère frappe les populations laborieuses du fait (…) des prix inaccessibles (…) des produits agricoles qui se sont envolés du fait de la mauvaise saison agricole mais aussi de la spéculation et du manque de rigueur dans le contrôle des prix ».

En ce qui concerne l’aspect sécuritaire, Guy Olivier Ouédraogo a déploré les « attaques à répétition et de plus en plus audacieuses des groupes terroristes ».

Il a évoqué la fermeture dans le Sahel et le Nord de « 219 écoles, 751 enseignants en abandon de postes, 20.163 élèves hors classe, la fermeture du Tribunal de grande instance de Djibo ».

Le président des Centrales syndicales a aussi dénoncé « un manque de vision des autorités » marqué par « la cession unilatérale de 10% des actions de l’Etat à Maroc Télécom qui porte la part de cette société à 61% ».

L’un des faits marquant pour la célébration du 1er mai, est que les travailleurs n’ont pas remis de cahier de doléances au gouvernement.

Guy Olivier Ouédraogo a expliqué cette décision par la non-tenue de la rencontre annuelle Gouvernement/syndicats au compte de l’année 2017 et le refus de donner suite à une demande d’audience de l’UAS adressée au premier ministre depuis décembre 2017.

Dans son message à l’occasion de la fête du travail, le ministre en charge de la Fonction publique et du Travail, le professeur Séni Ouédraogo a rappelé que le gouvernement a pris plusieurs engagements avec le monde syndical qu’il s’atèle à mettre en œuvre.

APA