A un peu plus de deux ans de l’électyion présidentielle, le Collectif des associations et mouvements de jeunesse burkinabè en Côte d’Ivoire (CAMJBCI) s’inquiète que les Burkinabè de l’extérieur ne puissent pas, une fois de plus, participer au scrutin

Depuis le 11 avril dernier, une délégation du Collectif des associations et mouvements de jeunesse burkinabè en côte d’ivoire (CAMJBCI) séjourne à Ouagadougou pour évoquer avec les acteurs socio-politiques, l’organisation prochaine d’une conférence débat en Côte d’Ivoire par les Burkinabè qui y résident. A cet effet, le collectif s’est entretenu avec les membres de l’opposition dont le chef de file de l’Opposition, le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), quelques membres du gouvernement dont le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Siméon Sawadogo, le ministre de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Paul Robert Tiendrebéogo, et le ministre d’Etat auprès de la présidence, Simon Compaoré. Selon, le Collectif, toutes ces personnalités ont salué l’initiative de la conférence et les ont encouragés. Le Collectif s’est également entretenu avec le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Newton Ahmed Barry, ainsi que quelques leaders d’Organisations de la société civile.
Concernant la participation effective des Burkinabè de l’extérieur à l’élection présidentielle de 2020, « le CAMJBCI a exprimé lors de ces différentes rencontres ses inquiétudes face à la lenteur avec laquelle le gouvernement traite ce dossier à deux ans des échéances électorales, du silence suspicieux de la CENI et de l’opposition politique. Pour preuve, le projet de loi portant révision du code électoral (prise des décrets subséquents) qui devrait être soumis à la représentation nationale en mars 2018 par le gouvernement selon le calendrier de la CENI, n’a pas encore été fait et cela risque de peser lourd dans la mission de celle-ci », explique le Collectif.
Le président de la CAMJBCI, Moussa Zallé est d’autant plus inquiétant que le président de la CENI, Newton Ahmed Barry a confié que son organisation était prête depuis deux ans et n’attend que l’adoption de la loi pour enfin entamer ses missions à l’extérieur dans le mois de juin 2018 ».
Il est donc urgent selon le président de CAMJBCI de rattraper ce retard « afin que ces élections ne soient pas bâclées, et donc sources de contestations". L’inquiétude du Collectif est d’autant plus grande que la session parlementaire prendra fin le 04 juin 2018 et que les députés ne reviendront qu’en septembre 2018 après les vacances pour l’examen de la loi de finances.
Les ministres rencontrés ont pourtant été tous unanimes sur le sujet : « le rendez-vous de 2020 sera bel et bien respecté parce que c’est un engagement ferme du chef de l’Etat » a confié le président du CAMJBCI, ajoutant que pour ce qui concerne l’opposition politique, « elle dit veiller au grain afin que 2020 ne soit pas encore un autre rendez-vous manqué ».
Au-delà des engagements, le CAMJBCI demande aux gouvernements de poser des actions concrète pour que le votes des Burkinabè de l’extérieur soit effectif en 2020

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net