Le collectif pour un peuple uni (CPPU) a exigé mardi des réparations en faveur de l’homme d’affaires Inoussa Kanazoé, relaxé le 20 juillet par la justice, après avoir été inculpé entre autres, pour blanchiment de capitaux de l’ordre de plusieurs milliards de francs CFA.

« Nous demandons réparation pour le préjudice subi par Inoussa Kanazoé. Certes l’opérateur économique est blanchi mais le préjudice qu’il a subi est incalculable pour un homme de sa trempe », a regretté le coordonnateur du Collectif pour un peuple uni (CPPU), Abdallah Ben Azize Ouattara.

M. Ouattara qui s’exprimait mardi au cours d’un point de presse, a ajouté que l’interpellation de l’homme d’affaires (19 avril 2017) par la justice burkinabè, a non seulement terni son image mais en plus, a contribué à lui faire perdre des milliards.

Le 20 juillet dernier le tribunal de grande instance de Ouagadougou a prononcé un non-lieu en faveur du PDG de CimFaso pour faux et usage de faux en écriture de commerce, d’abus de confiance, de blanchiment de capitaux, de fraudes fiscales, de tromperie de consommateur, d’usage frauduleux de numéro IFU de l’ordre de plusieurs milliards de FCFA.

Son interpellation avait provoqué des marches de soutien et des appels à laisser la justice faire son travail.

Il avait en revanche bénéficié d’une liberté provisoire contre une caution de 700millions de FCFA.

« C’est un ouf de soulagement pour le PDG d’être réhabilité dans sa dignité, son honneur et ses droits. Cette décision va certainement susciter les commentaires les plus controversés dans les jours à venir. Mais les spécialistes de la polémique devraient prendre acte et savoir que l’on ne peut pas chercher des poux sur des crânes rasés », a averti le coordonnateur.

M. Ouattara a par ailleurs assuré que l’empire économique de Inoussa Kanazoé constitue 20% de l’économie Burkinabè de par les taxes, et impôts qu’il paie et de par les centaines de personnes qu’il emploie dans sa dizaine d’entreprises.

Agence d’information du Burkina