Quatre ministres du gouvernement étaient face aux journalistes le jeudi 02 août 2018, à la faveur de la 5ème conférence du service d’information du gouvernement. Il était question pour ces ministres d’apporter des éclaircissements par rapport aux documents de votation qui suscitent beaucoup de débats au sein de la classe politique, du bilan des examens scolaires et des résultats universitaires de l’année écoulée ainsi que la préparation du hadj 2018.

L’opérationnalisation du vote des Burkinabè de l’extérieur est une réalité de nos jours. En effet, le projet de loi portant modification du code électoral a été adopté ce 30 juillet passé par les élus nationaux. Ce qui permettra à la diaspora Burkinabè de pouvoir voter au référendum de 2019 et à la présidentielle de 2020.
Selon le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Siméon Sawadogo, la révision de ce code électoral renferme deux aspects : le premier est relatif au vote de la diaspora et le deuxième est lié à la constitution pour passer à la Ve République en adoptant une nouvelle constitution.
Selon le ministre de la Communication et des relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou, le gouvernement a pris l’engagement de respecter le processus de vote des Burkinabè vivant à l’extérieur. Mais, les documents de vote font l’objet de discussions au sein de la classe politique. L’opposition reproche au groupe parlementaire de la majorité présidentielle d’avoir imposé la carte nationale d’identité (CNIB) et le passeport comme documents de votation dans le but d’exclure des milliers de Burkinabè de l’extérieur du scrutin. Ce que réfute le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation. Pour lui, il y avait au moins huit (08) documents de votation et il fallait trouver un document unique pour tous les Burkinabè. « Pour une question d’équité et de transparence, nous avons rationalisé pour retenir que ces deux documents » a- t-il expliqué. Nous devons expérimenter ce vote des Burkinabè de l’étranger avec beaucoup de prudence pour corriger au fur et à mesure les insuffisances.
Abordant le pèlerinage, le gouvernement a révélé qu’environ 8143 pèlerins iront à Médine en Arabie Saoudite pour le Hadj 2018, les documents ayant été préparés par 76 agences agences de voyages. Les fidèles seront transportés par Air Burkina et une compagnie saoudienne, Ouagadougou et Bobo-Dioulasso étant les lieux de vol.
Sur les examens scolaires, la session de 2018 du baccalauréat a enregistré environ 38 178 admis soit un taux de réussite de 40,93%. Au total, environ 43 000 bacheliers seront inscrits cette année dans les universités publiques, d’où la nécessité pour le gouvernement de créer des nouvelles universités dans les régions afin de désengorger les grandes universités.
En ce qui concerne la normalisation de l’année académique au niveau de l’université Ouaga I et II, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MESRSI), Alkassoum Maïga, a affirmé que son équipe travaille dans la discrétion pour que les choses changent. Et de préciser que le début de régularisation est déjà fait sur le terrain.
Quant au ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Stanislas Ouaro, il a fait le bilan écoulé des examens de fin d’année. Pour ce qui est du certificat d’études primaires, environ 369 789 se sont présentés cette année dont 196 097 filles et 173 692 garçons. Les admis de la session sont au nombre de 239 504 soit un taux de réussite de près de 65%. Ce taux est en deçà de celui de 2017 qui était de plus de 72%, soit une baisse de 13,5 points de pourcentage. Ainsi, il ressort que 972 écoles ont enregistré un taux de réussite de 100% et 127 écoles pour un taux de réussite de 0%. Pour le Brevet d’études du second cycle, les inscrits qui se sont effectivement présentés à l’examen sont au nombre de 303 807 dont 159 053 filles et 144 754 garçons. Les admis sont au nombre de 130372 soit un pourcentage de de réussite de 43%, un résultat en nette progression par rapport à celui de la session précédente qui était de 28,83%.
Quant aux examens de l’enseignement et de la formation technique et professionnelle, à savoir le BEP, le CAP, il y avait au total 10618 candidats présents. Le taux de réussite global est de 49,52% pour cette session contre 46,24% pour l’an dernier. Par ailleurs, l’effectif des candidats ayant pris part à l’examen est de 227 candidats. Au niveau de ceux de l’enseignement bilingue,ils sont au nombre de 2955 candidats.
La Direction Générale des Examens et Concours(DGEC) en liaison avec les directions régionales du Nord et du Sahel ainsi que l’office du baccalauréat, prépare des examens spéciaux pour les élèves desdites régions qui n’ont pas pu prendre part aux examens de la session normale pour cause d’insécurité. Ces élèves dont l’effectif est estimé à 8985 dont 4015 élèves de la province du Soum et 497 du Nord sont dans des sites de regroupement pour se perfectionner. En ce qui concerne la date de composition des examens dans ces deux zones, Stanislas Ouara a indiqué que pour une question de sécurité, elle sera communiquée ultérieurement.

Saaniayouor Levis KPODA (Stagiaire)

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