Depuis le dimanche 19 août 2018, les villes de Banfora, Bérégadougou et Takalédougou, n’ont plus accès à la moindre goutte d’eau desservie par l’Office National de l’Eau et de l’Assainissement (ONEA). Les abonnés de l’ONEA et autres usagers scrutent inlassablement les robinets d’eau pour espérer voir à nouveau, le liquide vital couler. Cependant au regard de l’ampleur des travaux à mettre en œuvre, il va falloir encore serrer les coudes pour quelques dizaines d’heures encore

« L’eau est source de vie », tel est le célèbre slogan de l’Office National de l’Eau et de l’Assainissement (ONEA). Si cela est vraiment avéré, alors ces abonnés de Banfora, Bérégadougou et Takalédougou ne le vivent plus depuis un certain temps. Ils ont même fait la fête de la Tabaski sans les précieuses gouttes d’eau de l’ONEA.

C’est suite à la pluie diluvienne tombée dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 août, qu’une rupture est survenue sur la conduite principale d’amenée d’eau brute du barrage de Moussodougou, à la station de traitement de Banfora, consécutive à un remplissage exceptionnel des réservoirs en amont.

La conduite, a cédé au niveau d’un pont à Lémouroudougou et serait située à environ 2,50 mètres sous l’eau. Cette situation est à l’origine de perturbations dans l’approvisionnement en eau potable que connaissent actuellement les villes de Banfora, Bérégadougou et Takalédougou.

A l’effet, l’ONEA a rencontré les médias le 20 août dernier, pour porter à leur connaissance les raisons de la perturbation dans l’approvisionnement en eau potable dans les villes de Banfora, Bérégadougou et Takalédougou.

A Banfora la capitale régionale, chacun essaie depuis, à sa façon, de s’approvisionner en eau, souvent sans se préoccuper de sa potabilité ou non. Comme solution d’urgence, et en attendant les interventions appropriées de réparation, l’ONEA a décidé de ravitailler la population par des camions citernes sur cinq sites différents.

Il s’agit de la Maison des jeunes de Banfora, l’ENEP privé située en face du nouveau marché, l’école primaire de Tatana, l’école primaire du secteur 8 et la mairie de Bérégadougou. Cependant à Banfora, en dehors de ces sites, il est fréquent de rencontrer surtout des femmes, des filles et des enfants des seaux ou bidons en main à la recherche des quelques rares puits et forages de la ville.

Devant certains domiciles dotés de forages eou de puits, ce sont de véritables attroupements auxquels on assiste. De leur côté, les abonnés sont dans l’inquiétude tandis qu’à l’ONEA ont ne dort plus. Le DG de l’ONEA Gandaogo Frédéric Kaboré, le Gouverneur des Cascades Apiou Kouara Joséphine/Kaboré, le SGR de la région et le Maire de Banfora Aboubacar Héma étaient tous, ce mercredi 21 août 2018 dans la soirée, sur le site où est intervenue la panne.

Chacune de ces personnalités à ce que l’on dit est venue séparément afin de prendre le pouls de la situation. Debout ou assis sur des chaises de fortune, tous semblaient très préoccupés par la situation. « Je ne veux pas d’interview maintenant puisque je ne suis pas à mesure de vous dire exactement quand l’eau sera disponible », a lancé le DG de l’ONEA pour esquiver notre interview.

Il laissera le soin à son directeur régional de l’Ouest sis Bobo-Dioulasso, Moussa Siemdé, de répondre à nos questions. Visiblement, les solutions urgentes et provisoires semblent ne pas porter fruits, en tout cas pour l’instant. Moussa Siemdé a déclaré qu’une entreprise spécialisée en la matière sera sur le terrain ce jeudi 23 août 2018.

Pour l’instant, l’ONEA appuyé par certaines bonnes volontés telles que la SN-SOSUCO, tente de trouver une solution intermédiaire sur l’ancienne conduite. Moussa Siemdé sollicite l’indulgence et la compréhension de la population pour les désagréments causés. Au moment où nous bouclons ces lignes, aucune solution intermédiaire n’avait été couronnée.

AIB (Comoé)