Dix filles âgées de quatre à quinze ans ont été admises jeudi au CHR de Kaya, suite à des complications post-excision, a constaté un journaliste de l’AIB.

Selon le médecin-chef du district sanitaire de Boussouma, Dr Olivier Zombré, les excisées ont été admises dans un premier temps au centre médical de Boussouma avant d’être transférées au CHR de Kaya.
M. Zombré a indiqué que la situation est stable pour certaines filles et pas du tout pour d’autres.
« La situation n’est pas totalement maitrisée mais nous espérons que nous allons pouvoir arrêter les saignements, les stabiliser et ensuite faire la prise en charge psychosociale des filles et les retourner à leurs familles », a-t-il rassuré.
Selon nos informations, ces filles âgées de quatre à quinze ans, ont été excisées dans le village de Santena dans la commune de Boussouma, province du Sanmatenga, entre le 10 et le 13 septembre 2018.
Les deux présumées exciseuses âgées chacune de plus de soixante ans, ont été interpellées par la police.
Le secrétaire général de la région du Centre-Nord, Abdoulaye Zéba, à la tête d’une délégation, s’est rendu au chevet des patientes.
« Cela fait plus de deux décennies que nous luttons contre l’excision. Et si aujourd’hui, cette pratique continue, c’est que véritablement, il y a quelque chose qui ne va pas quelque part.
Mais ce que nous pouvons faire, c’est de continuer à sensibiliser, à inviter les parents à s’abstenir d’exciser les enfants parce que rien ne justifie l’excision qui constitue une triste réalité malgré l’existence de la loi qui l’interdit », a-t-il confié.

Agence d’Information du Burkina