L’église catholique de Dissin dans le Sud-Ouest a été vandalisée dans la nuit du samedi 15 au dimanche 16 septembre 2018. Si pour l’instant, les motifs ni les auteurs de cette profanation ne sont pas connus, la police et la gendarmerie, de même que la hiérarchie de l’église ont été informées.

C’est très tôt dans la matinée du dimanche 16 septembre 2018, que le clergé a été alerté par celui chargé de sonner la cloche, que l’église de Dissin a reçu des visiteurs inhabituels. Selon le vicaire de la paroisse, Jean Emmanuel Kpowda, que nous avons joint au téléphone, la ville a reçu, dans la nuit du samedi 15 au dimanche 16 septembre 2018, une grande pluie. C’est certainement sous cet orage, a-t-il dit, que des individus non encore identifiés ont forcé le portail de l’église, généralement fermé à crochet, pour s’y introduire. A entendre le vicaire, les statues de la vierge Marie, du Christ-roi et Sainte Thérèse ont été décapitées et les têtes rassemblées en un même endroit. Poursuivant son récit, il a précisé que la statue de la Vierge Marie, logée dans la grotte, près de l’église a subi le même sort. Avant de quitter les lieux, a précisé le vicaire, les auteurs de cette forfaiture ont laissé un message sur un tableau dont la substance est : « Etes-vous des chrétiens ou des catholiques ? ». Systématiquement, a expliqué le vicaire, l’évêque du diocèse de Diébougou, Raphaël Der Dabiré, a été informé, de même que la police et la gendarmerie qui ont fait les constatations d’usage, images à l’appui.
« Avez-vous senti des signes précurseurs d’un tel vandalisme ? », avons-nous demandé au vicaire. A l’entendre, l’Eglise de Dissin n’a aucun problème avec qui que ce soit. Toutefois, a-t-il précisé, des enfants ont informé la sœur religieuse qui s’occupait de la sacristie dans l’après-midi du samedi, que des individus seraient arrivés dans des véhicules, se seraient introduits dans l’église et auraient fait des images des statues avant de s’en aller. L’abbé Kpowda a précisé qu’au lendemain de ces événements, la communauté musulmane est allée témoigner sa solidarité aux premiers responsables de la paroisse. L’évêque du diocèse de Diébougou, a-t-il confié, a invité les fidèles chrétiens au pardon et à la prière. Pour ce faire, il a précisé qu’à partir de ce mardi, il y aurait des prières, suivies d’un chemin de croix le vendredi et d’une confession le samedi. L’église fermée, rouvrira ses portes le dimanche 23 septembre prochain à l’occasion d’une messe qui y sera dite, a-t-il conclu.

Sidwaya