Les multiples attaques terroristes qui ont déjà coûté la vie à 118 personnes au Burkina Faso depuis 2015, visent à "asphyxier" l’économie et à "déstabiliser" le pays, a déclaré samedi à Ouagadougou, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), le parti au pouvoir.

Les attaques terroristes enregistrées au Burkina Faso ont pour objectif d’"asphyxier l’économie du pays, déstabiliser ses institutions républicaines, nous empêcher de travailler, de mettre en oeuvre le programme présidentiel(PNDES), qui, par l’onction populaire, faut-il le rappeler, est devenu le programme de tout le Peuple burkinabé", a indiqué samedi le président par intérim du MPP, Simon Compaoré.

M. Compaoré s’exprimait à l’occasion de la rentrée politique du parti au pouvoir qui s’est tenue sous le thème : "Surmonter le défi sécuritaire et réussir la mise en œuvre du PNDES dans l’unité et la discipline".

Le Burkina Faso, pays sahélien d’Afrique de l’Ouest longtemps épargné par le terrorisme, est confronté depuis 2015 à une recrudescence des attaques sur son territoire, notamment aux frontières avec le Mali, le Niger et le Bénin.

Jadis concentrées au nord du pays, les attaques ont gagné progressivement d’autres régions, dont l’Est qui abrite une vaste aire forestière où des cellules terroristes comptent implanter leur base, selon plusieurs spécialistes de la question.

Pour le parti au pouvoir, "la difficulté dans cette guerre imposée à notre peuple c’est que les cornmanditaires et les exécutants sont suffisamment lâches et refusent de nous affronter sur le champ de la lutte politique".

Les attaques à répétition dans les régions du pays "attestent clairement la volonté manifeste de nos ennemis de parvenir à un quadrillage total du territoire national et à son occupation", a-t-il souligné.

Mais "nous allons préserver l’intégrité territoriale du Burkina Faso, mieux, nous allons travailler à léguer à la postérité, un pays prospère, de paix et de stabilité véritable", a réaffirmé M. Compaoré.

Le Burkina Faso, en proie à des attaques terroristes depuis 2015, a adopté mercredi un décret portant création d’une Brigade spéciale d’investigation anti terrorisme et de lutte contre la criminalité organisée (BSLAT).

Xinhua