Les fonctionnaires agricoles du Burkina Faso ont bouclé leur séjour en Chine par la visite de l’Académie des sciences agronomiques de Zangjiakou, le samedi 08 septembre 2018. Dans ce temple du savoir, situé à environ 200 kilomètres de Pékin, la principale attraction fut la production du mil hybride, considérée comme une solution évidente à l’insécurité alimentaire dans les zones arides.

Le père du mil hybride chinois, Zhao Zhihai, comme on le nomme, était heureux d’accueillir au sein de son institut de recherche les experts agricoles burkinabè, lors de leur passage à l’Académie des sciences agronomiques de Zangjiakou, le samedi 08 septembre 2018. Le concepteur de cette variété de mil, créditée d’un rendement de huit (08) tonnes à l’hectare, brûle d’impatience de voir les agriculteurs burkinabè adopter sa trouvaille. Le chercheur, après un séjour au Burkina Faso au mois d’août dernier, soutient que le Zhangzagu, l’autre nom du mil hybride, peut prospérer sur les terres du pays.

Zhao Zhihai voit en cette céréale un moyen de garantir la sécurité alimentaire, d’augmenter les revenus des paysans et de protéger l’environnement. De sa transformation, résultent au moins 16 produits à fortes valeurs nutritionnelles.

Pour convaincre ses hôtes de l’adaptabilité du mil hybride aux sols burkinabè, il les a conduits sur une parcelle de production semencière. Il y a tenté d’établir les similitudes entre les conditions d’exploitation des milieux burkinabè et chinois.

Selon l’expert chinois, le mil hybride tire ses racines d’une herbe africaine. Grâce au soutien de Pékin à la promotion de cette culture, Zhao a réussi sa vulgarisation dans de nombreux pays du continent tels que l’Ethiopie, le Nigéria, l’Ouganda et le Soudan.

Le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques, Alassane Guiré, a démontré l’intérêt de cette variété de mil pour le Burkina Faso. Le mil représente 20% environ de la production céréalière nationale, a-t-il dit. Son rendement moyen est estimé à 700 kg/ha. Ce chiffre se multiplierait au moins par 10 si la variété chinoise venait à intégrer les paquets technologiques du pays. Outre le mil, M. Guiré a souhaité le développement des semences de maïs, de soja et de pomme de terre.

Le président de l’Université des sciences agronomiques de Zangjiakou, Zang Bin, a personnellement marqué son accord de « concrétiser le consensus opéré par les chefs d’Etat burkinabè et chinois en matière agricole ». Il a exprimé sa disponibilité de recevoir dans son établissement des étudiants burkinabè.

Dans cette ville, les amis burkinabè et chinois ont également procédé à la montée de la Grande muraille. Une élévation qui pourrait symboliser les ambitions d’excellence nourries par les deux parties pour leurs projets communs.

Laborpresse.net